Dossier « Route de la soie »

Le projet OBOR – One Belt, One Road


« A l’automne 2013, le Président XI Jinping a lancé l’initiative « La ceinture économique des routes de la soie et de la route maritime de la soie du 21e siècle », plus connue depuis en tant qu’initiative OBOR (One Belt, One Road) ou BRI (Belt & Road Initiative).
Cette initiative stratégique vise à développer à la fois l’influence chinoise et un cordon de stabilité économique dans des régions reculées d’Asie centrale, entre l’Europe et la Chine, mais aussi le long des côtes des pays des mers d’Asie du sud-est, d’Océanie, jusqu’à la corne de l’Afrique. Cette initiative englobe plus de 60 pays, qui représentent 60 % de la population mondiale et 33 % du PIB mondial. Les analystes ont comparé cette initiative OBOR aux deux accords commerciaux américains, l’Accord de partenariat transpacifique et le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, mais aussi à un véritable « Plan Marshall chinois » sur les 30 prochaines années.
Dès 2014, des fonds financiers asiatiques et chinois ont été mis en place pour répondre aux besoins liés aux financements des projets d’infrastructures de OBOR avec par exemple l’AIIB (Asian Infrastructure Investment Bank) doté d’un capital initial de 100 milliards de dollars et le Silk Road Fund, avec 40 milliards de dollars de capital, auxquels le Président XI Jinping a annoncé un complément de 100 milliards de RMB lors du Sommet du 14 mai 2017.
Les 14 et 15 mai 2017 à Pékin, le premier sommet politique OBOR a été organisé par la Chine et a réuni les chefs d’Etat et/ou Premiers ministres de 29 parmi la soixantaine de pays concernés par les « Nouvelles routes de la soie chinoise ».  Ce sommet a mis l’accent sur les coopérations dans les domaines des infrastructures, du commerce, de la connectivité et d’internet, mais aussi en matière d’investissements, de financements ou encore d’échanges entre experts. »

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Introduction

Eric de La Maisonneuve – novembre 2017

La présentation de ce projet, expression du « rêve chinois », qui est l’objet du dossier ci-dessous, mérite sans doute une plus grande attention que celle que les politiques et les médias occidentaux – européens en particulier – ont bien voulu lui accorder jusqu’à présent. En effet, un tel projet, aussi vaste et ambitieux, survenant à notre époque, dans un contexte mondial incertain et déséquilibré, et dans la situation où se trouve la Chine de l’après-Trente Glorieuses, est loin d’être anodin : c’est l’intention sinon la promesse d’un bouleversement mondial, la manifestation d’une volonté de réviser radicalement ce qui constitue depuis plusieurs siècles « l’axe du monde ».
Mais reprenons les choses dans l’ordre car en Chine tout vient de très loin et se projette dans le temps long.
La « route de la soie » – die Seidenstrasse -, ainsi nommée par le géographe allemand Ferdinand von Richthofen au XIXe siècle, a été, pendant près de 2000 ans, l’itinéraire – ou plutôt le corridor – terrestre qui a relié l’Orient à l’Occident via l’Asie centrale et le Levant. Tout est passé par là, par Samarcande, Boukhara et Merv, par les rives de la mer Caspienne jusqu’à Antioche, depuis la soie effectivement dont le rouleau constituait la monnaie de compte chinoise, les fourrures, les épices, jusqu’aux idées dont les religions ne furent pas les moindres. Ce lien fondamental, qui a permis au continent eurasiatique d’être une réalité, a constitué au moins du IIe siècle avant notre ère jusqu’au XIIIe siècle de Marco Polo une sorte de sas de respiration par lequel la Chine communiquait avec le cœur de l’autre monde, c’est-à-dire le Levant et la Méditerranée orientale, notamment Bagdad, Byzance et Rome.
La prise de Constantinople en 1453 par les Turcs (rivaux et adversaires des Chinois depuis toujours via les Xiongnu et les Mongols) puis la bascule du monde occidental vers l’océan Atlantique dès le XVe siècle, la tutelle russe sur l’Asie centrale et l’instabilité géopolitique continue dans cette région complexe de l’Asie, ont assez lourdement fermé le verrou du Pamir au moment même où la dynastie Ming au pouvoir dans les années 1400 décidait un repli territorial avec, notamment, la fin de ses expéditions maritimes et la destruction de la flotte de l’amiral Zheng He.
Le pouvoir économique en Occident était passé de Venise à Bruges, puis à Anvers et Londres avant de traverser l’océan Atlantique au début du XXe siècle. Le centre du monde était devenu américano-européen et l’axe maritime atlantique avait détrôné le corridor terrestre de la soie. Au XIXe siècle, c’est par sa façade maritime Pacifique que la Chine a subi les « humiliations » occidentales – anglo-françaises pour l’essentiel – et japonaises. Et au XXe siècle, c’est par les mêmes « comptoirs », aujourd’hui premiers ports mondiaux, que la Chine a réussi à s’embarquer dans la mondialisation et à y gagner en quelques décennies ses galons de grande puissance économique et financière : Canton et Shanghai sont les deux phares du commerce mondial.
Depuis plusieurs siècles, le Grand Ouest chinois – Xinjiang en particulier – servait à la Chine d’arrière-cour stratégique, d’immense espace-tampon qui la mettait à l’abri du centre asiatique compliqué, parsi- et turcophone, musulman, où s’enchevêtraient les dominations russe puis soviétique, anglo-indienne et iranienne. Cet immense territoire inhospitalier, en grande partie occupé par le Kazakhstan, est toujours soumis à de multiples influences, livré à une corruption politique endémique et travaillé par l’islamisme.
Alors, pourquoi donc la Chine de Xi Jinping a-t-elle brusquement sorti ce « rêve chinois » de son chapeau en 2013 ? Quelle situation nouvelle ou urgente a-t-elle précipité un projet dont nul n’avait jusqu’alors entendu parler ? Rien a priori ne paraissait devoir changer la destinée du Xinjiang, sorte d’impasse géographique qui bute sur les barrières montagneuses des Tianshan, sur le désert du Takamaklan ou sur la steppe kazakhe. Les débouchés de ses nombreuses matières premières étaient à l’est, vers les zones industrielles et plus habitées du Gansu et du Shaanxi. Ses vastes espaces désertiques offraient des terrains propices et discrets aux expérimentations nucléaires et spatiales. Enfin, et pas le moindre argument, la population Ouigour et Hui, de confession musulmane, était jugée plutôt séparatiste et plus orientée vers les peuples frères d’Asie centrale que vers les « colonisateurs » chinois. Et depuis quelques décennies, la sécurité de cette région autonome (mais si peu) pose de sérieux problèmes aux maîtres de Zhongnanhai, le lieu de pouvoir de la « dynastie rouge » à Pékin.

Des motifs de politique intérieure

Derrière le discours imprégné d’arguments économiques altruistes – en fait aider à développer l’Asie centrale pour irriguer le continent eurasiatique de l’Est à l’Ouest -, on doit mettre au premier plan au moins deux motifs politiques internes. Le premier est essentiel : il s’agit après trente ans de croissance débridée et réussie de relancer le « peuple chinois » sur un projet mobilisateur et moins « injuste » que le précédent. Lorsqu’en 1992, lors de son « discours du Sud » à Shenzen, Deng Xiaoping a invité les Chinois à « plonger dans la mer », il a déclenché une course effrénée à la conquête économique que l’Etat a encouragée ; avec des taux de croissance hallucinants, jusqu’à 15% annuels, elle a provoqué un développement considérable mais socialement inéquitable et géographiquement déséquilibré. Ce sont les gros malins des provinces côtières, et surtout les agents immobiliers, qui en ont profité au-delà de la bienséance. Le résultat de cette course folle pendant trente ans est proprement incroyable puisque la Chine est passée dans ce temps assez court de moins de 2% du PIB mondial à quelque 18%, ce qui est unique dans les annales de l’humanité. Mais les effets sociaux sont pour le moins contrastés : pour les 600 millions de Chinois qui ont bénéficié de ce tsunami économique, c’est aussi miraculeux qu’inattendu ; en revanche, pour les centaines de millions de ruraux qui ont été condamnés à s’exiler, à louer leurs bras ou à ne rien faire, la manne a été moins généreuse. La Chine, depuis trente ans, marche à deux vitesses désaccordées, celle d’une grande puissance d’une part, celle d’un pays sous-développé d’autre part, et cette situation inique est intenable longtemps, au moins d’un point de vue politique. C’est pourquoi il faut « remobiliser » le peuple sur un projet national, global et « juste ».
Le deuxième motif en découle : le projet OBOR doit permettre de développer le grand ouest, encore déserté et enclavé, d’en compléter les infrastructures routières et ferroviaires, d’y implanter des industries et des laboratoires, d’y fixer des populations et de lui trouver des débouchés périphériques dans les pays avoisinants ; c’est sans doute coûteux, risqué et controversé, mais c’est la seule solution pour rééquilibrer une économie chinoise dangereusement hémiplégique. Ce projet a d’autres « avantages », en particulier de pouvoir y utiliser les surcapacités considérables des entreprises d’Etat dans l’industrie lourde qui emploient des dizaines de millions de travailleurs peu qualifiés et sinon promis au chômage : les infrastructures et les villes nouvelles en construction écouleront les stocks de fer, de ciment, de bois et autres matériaux que la Chine accumule frénétiquement. C’est aussi une manière, grâce à OBOR, de maintenir à bout de bras le rythme de la croissance chinoise au-delà du 6% considéré comme le seuil à respecter pour atteindre dans les délais (2022) cette société de xiao kang, cette « moyenne aisance » promise à tous depuis si longtemps.
Tous ces arguments sont évidemment recevables. Ce qui étonne plus, c’est la multilatérité du projet : OBOR ne recèle pas moins de cinq corridors terrestres (2 au sud via le Laos et la Birmanie ; 3 à l’ouest via la Russie, le Kazakhstan et le Pakistan) et trois routes maritimes (mer de Chine du sud, golfe du Bengale, détroit d’Ormuz) ; ce projet dépasse largement la réanimation de l’antique « Seidenstrasse » et inclut presque tout le continent asiatique dans une manœuvre de débordement dont les effets, pas seulement économiques, peuvent inquiéter les dizaines de pays concernés. L’appétit de l’ogre chinois fait peur ! Ce qui pourrait aussi étonner, c’est la précipitation avec lequel il est lancé et mis en œuvre. La situation interne de la Chine serait-elle si préoccupante qu’il faille séance tenante engager un projet pharaonique, au coût faramineux (on parle d’au moins 1000 milliards de dollars à raison de 150 milliards annuels) et aux implications géopolitiques incertaines ? Dans un pays d’habitude si prudent s’agissant de l’avenir, cet emballement surprend : ce rêve chinois est-il un pari ? Ce pari est-il la carte maîtresse pour redonner du sens au PCC à l’aube de son proche centenaire et pour lui assurer un ticket de prolongation ? Il faut mettre en parallèle ce projet et le durcissement idéologique que connaît concomitamment la Chine depuis…2013.

La vision d’un autre monde

Le projet OBOR entraîne un autre type de considérations, s’agissant cette fois de la vision que la Chine se fait du monde à venir. Pour effectuer son « rattrapage » et laver les affronts des deux derniers siècles, la Chine s’est coulée modestement dans les habits du monde conçu par les Occidentaux ; elle a adopté le capitalisme, les règles du commerce international et s’est présentée comme le ferme soutien des Nations unies. C’était la recommandation de Deng de « traverser la rivière à tâtons » et de faire profil bas dans les relations internationales. Trente ans plus tard, la situation a diamétralement changé : la Chine est devenue la seconde puissance mondiale en termes économiques, une puissance financière de premier rang, et donc un acteur mondial incontournable. Sa vision du monde en est transformée car elle a fait bouger la plupart des lignes qui en constituent la trame : sa réussite, exemplaire, est due, d’après ses idéologues, beaucoup plus à l’originalité de la « solution chinoise » qu’aux circonstances favorables de la mondialisation. Dans ces conditions, plus question de se faire discrète et de chausser les bottes des autres, surtout s’ils sont Américains (ou Occidentaux) et qu’ils ont façonné le monde selon leur modèle et pour leurs propres et seuls intérêts. La Chine veut rééquilibrer le monde en sa faveur, y faire valoir ses points de vue de « civilisation », y exercer ses droits d’influence de puissance. Pays stratégique s’il en fût, la Chine n’est pas adepte du rapport de forces mais plutôt de leur mobilité ; elle ne cherche pas la confrontation mais la surprise là où les espaces sont vides ou libres. Ainsi a-t-elle officié en Afrique, un tant soit peu abandonnée par ses puissances tutélaires ; ainsi dans les mers de Chine a-t-elle avancé ses pions sans trop rencontrer trop de résistance, ainsi veut-elle pratiquer dans une Asie centrale délaissée par l’ex-Union soviétique ; ainsi profite-t-elle de l’inexistence européenne et, le pense-t-elle, de l’affaissement durable des régimes démocratiques ! Le projet OBOR est un parfait contrepied dans la politique mondiale, au moment où les Etats-Unis s’interrogent sur leur relation au monde ; n’importe quel judoka en rêverait !
A une communauté internationale loin d’être convaincue des bienfaits de la mondialisation américaine, notamment de sa financiarisation jugulaire, la Chine offre avec OBOR de nouvelles perspectives et une logique de co-développement salvatrice, en particulier pour les pays en difficulté ou marginalisés par les courants porteurs de la mondialisation comme la Grèce, la Bulgarie, l’Ethiopie, le Mozambique, parmi d’autres appâtés par cette tentative de « recentrage ». Là encore, comme pour les affaires intérieures, la pari est immense et risqué, car les forces du « monde installé » sont considérables et peu enclines à se laisser contester, encore moins à se faire dépouiller. Le corridor d’Asie centrale peut rester verrouillé longtemps si les Russes s’opposent à son ouverture, ce qui n’est pas improbable ; le débouché naturel en Asie mineure est tout sauf accessible et peut le demeurer si les rivalités régionales sunnites-chiites et Arabo-Iraniennes continuent d’envenimer la situation. Bref ! Dans un monde saturé et captif, les Chinois ont choisi la voie étroite et difficile, coûteuse et problématique, dont rien pour l’instant ne dit qu’elle sera victorieuse et enrichissante : le succès est loin d’être évident.
Pour les observateurs européens, en particulier français, le projet OBOR a suscité dès le départ une indifférence générale. Peu concernés par les problèmes d’Asie centrale, ou en ayant mesuré la difficulté et l’ampleur en Afghanistan, la construction à coups de milliards d’un corridor centrasiatique les laisse sceptiques. Le commerce international est vital ; les voies maritimes qu’il emprunte sont les artères de l’économie mondiale ; elles sont garanties par les traités internationaux et par de puissantes forces navales qui veillent sur leur sécurité. Bref ! le système fonctionne, il est maîtrisé et sûr, les ports terminaux sont automatisés et reliés aux grands marchés urbains. Sur ce strict plan mécanique, pourquoi proposer une alternative ?
On peut y voir deux raisons majeures dont l’examen mérite qu’on analyse de plus près le projet OBOR. La première est d’ordre géostratégique et concerne aussi bien l’Asie centrale que le Moyen-Orient, gigantesque ventre mou du continent eurasiatique dont le développement économique est sans doute une des clés du monde futur. L’arc de crises, qui plonge ses racines dans le croissant islamique du Pakistan au Sahel, et qui génère l’essentiel du terrorisme contemporain, ne peut se dissoudre que par un développement économique et social adapté et accepté. L’Iran en est probablement l’acteur principal qui est aujourd’hui l’enjeu d’un bras de fer colossal avec les Etats-Unis mais qui a aussi le potentiel socio-économique le plus considérable. Si on veut bien relire l’histoire fabuleuse de l’antique route de la soie, on voit bien que l’Empire perse en était le partenaire décisif et que les rives méridionales de la mer Caspienne l’itinéraire naturel. L’intérêt européen pour OBOR est très secondairement que les trains provenant de Chongqing parviennent en douze jours à Duisbourg ou à Lyon, mais principalement que nous parvenions ensemble – Chinois et Européens – à déverrouiller l’Iran et à rendre à ce grand pays son rôle ancestral de « passeur » entre l’Orient et l’Occident.
La deuxième est d’ordre idéologique. Le transport des marchandises, bien rodé par la voie maritime comme nous l’avons dit plus haut, ne peut pas être l’essentiel des relations entre la Chine et l’Europe. Ce qui compte dans la voie terrestre, et qui a tant compté dans la route de la soie, c’est l’implantation des communautés, le brassage humain et le passage des idées. Si effectivement, comme beaucoup le pensent, le projet chinois découle de la Directive n°9 – Communiqué sur l’état actuel de la sphère idéologique d’avril 2013 – émanant du PCC, dont on dit qu’il a été rédigé par le Président Xi lui-même, et qui met en scène « une lutte intense » contre les « fausses tendances, positions et activités idéologiques », au nombre desquelles sont recensées « la démocratie constitutionnelle occidentale, les valeurs universelles, la société civile, le néolibéralisme, le journalisme à l’occidentale… », c’est-à-dire comme une contre-offensive idéologique antioccidentale, nous n’aurions guère intérêt à confectionner la corde pour nous pendre. Si, en revanche et comme je le crois, le projet OBOR, au-delà du recentrage du monde et de la diversification de ses axes de développement, vise au rapprochement de nos deux civilisations majeures, à leur dialogue et à des tentatives de synthèse, alors il mérite d’être étudié, discuté et complété. Que l’initiative en soit chinoise est un signe d’ouverture évident et bienvenu ; que les travaux et les financements visant à désenclaver le Xinjiang et à l’ouvrir à l’Asie centrale soient engagés avec les partenaires régionaux est une preuve manifeste et louable de détermination. Mais s’agissant du remodelage du continent, dont nous sommes les aboutissants, il paraîtrait normal que nous ayons voix au chapitre. Il ne faut pas subir OBOR ni le laisser aux seules mains expertes des Chinois. Il faut s’y impliquer et le partager dans une vision globale et dans l’intérêt de tous les peuples concernés.

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António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies : l’initiative « Une Ceinture, une Route » peut fournir de nouvelles idées pour la coopération internationale

Li Bingxing et Li Xiaohong, journalistes au Quotidien du Peuple

« Nous vivons sur la même planète, et nous faisons face à des défis communs d’importance mondiale, comme le changement climatique, la croissance démographique, la sécurité alimentaire et d’autres encore. L’initiative « Une Ceinture, une Route » lancée par la Chine va jouer un rôle majeur pour construire une plate-forme importante pour promouvoir la coopération internationale et proposer de nouvelles idées. J’attends avec impatience de voir cette initiative nous aider à sortir des problèmes auxquels nous faisons face ». Selon António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, qui a récemment accordé une interview aux journalistes au siège des Nations Unies à New York, « L’initiative « Une Ceinture, une Route » est visionnaire, car elle est non seulement propice à la communication entre les pays, mais aussi à la communication de peuples à peuples, à la formation d’une communauté de destin humaine, pour faire face et trouver ensemble des solutions aux défis mondiaux, et offrir un programme chinois au monde ».
António Guterres a souligné que l’initiative « Une Ceinture, une Route » vient compléter l’agenda de développement durable 2030 des Nations Unies. Elle offre un grand nombre d’opportunités de construction d’infrastructures, d’investissement et d’emploi aux pays situés le long de son parcours, fournissant un chemin réaliste à ces pays pour sortir de leurs difficultés économiques et atteindre les objectifs de l’agenda de développement durable 2030 des Nations Unies. Selon António Guterres, le Forum sur la coopération internationale « Une Ceinture, une Route » aidera les gens à tirer de cette initiative des valeurs importantes pour parvenir à un développement durable et inclusif. « Je suis ravi d’avoir l’occasion de participer au forum, et je suis particulièrement intéressé d’assister aux forums de discussion ».
António Guterres a indiqué que la mondialisation et le libre-échange font actuellement l’objet d’une vague d’interrogations et de contestation au niveau mondial, et que la raison en est que, dans le passé, certains des problèmes issus du processus de mondialisation n’ont pas été correctement résolus, et qu’un certain nombre de personnes n’ont pas bénéficié du processus de mondialisation. C’est pourquoi la nouvelle ère de la mondialisation devrait se concentrer davantage sur l’équité, la solidarité et le gagnant-gagnant. « L’initiative « Une Ceinture, une Route » va en ce sens, car elle peut renforcer la confiance des gens envers la mondialisation et le libre-échange ».
Selon António Guterres, la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » est favorable à la promotion de la coopération Sud-Sud. La coopération avec la Chine pour la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » est une tâche importante de l’Organisation des Nations Unies pour l’avenir, et il a dit espérer que les pays en développement pourront connecter leurs propres stratégies nationales de développement avec la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route », qu’ils y participeront de manière large, coopéreront en profondeur, afin de profiter des avantages de la construction de ce projet. Il a également souligné que la communauté internationale apprécie vivement le soutien de la Chine au multilatéralisme international. De même, le fort soutien de la Chine et sa participation active fournissent un puissant stimulant aux Nations Unies pour relever les défis mondiaux.

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Construisons un nouveau monde plus ouvert et gagnant-gagnant

Le Forum sur la coopération internationale « Une Ceinture, une Route » a lieu à Beijing les 14 et 15 mai 2017. Le Quotidien du Peuple a souligné que le forum sera l’occasion de développer un programme de coopération tourné vers l’avenir et un nouveau point de départ pour la promotion de la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ».
Il a réuni les chefs d’Etat et de gouvernement de 29 pays, les dirigeants de 70 organisations internationales, et plus de 1 500 représentants de diverses régions du monde. C’est la conférence internationale du plus haut niveau organisée depuis le lancement de l’initiative « Une Ceinture, une Route ».
Les progrès et les résultats de la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » ont dépassé les attentes : à l’heure actuelle, plus de 100 pays et organisations internationales ont répondu positivement à la proposition de la Chine et plus de 40 pays et organisations internationales ont signé des accords de coopération avec elle. Ces résultats positifs obtenus à court terme démontrent pleinement que l’initiative « Une Ceinture, une Route » est conforme à la tendance de la paix et du développement mondiaux, et conformes aux besoins de la coopération pour le développement des pays du continent eurasiatique.
L’initiative « Une Ceinture, une Route » est chinoise, mais elle appartient tout autant au monde. À l’heure actuelle, l’économie mondiale est toujours dans un état de santé précaire, le protectionnisme est chaque jour plus fort, le sentiment d’antimondialisation relève la tête, et les contradictions sont flagrantes entre l’ouverture et le conservatisme, la réforme et l’immobilisme, l’intégration économique et de la fragmentation économique. Dans ce contexte, l’initiative « Une Ceinture, une Route » constitue un nouveau moteur pour promouvoir le commerce et la réforme de la gouvernance économique mondiale. De la connexion des stratégies nationales de développement des différents pays situés le long de son parcours, la planification de la construction, la mise en place de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, du Fonds de la Route de la Soie et autres plates-formes d’investissement et de financement, à la construction d’infrastructures comme le chemin de fer à grande vitesse Jakarta-Bandung, le port de Gwadar, la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » a obtenu des réalisations dans divers domaines, stimulant non seulement le nouveau modèle d’ouverture tous azimuts de la Chine, mais apportant aussi de nouvelles opportunités aux pays situés le long de son parcours, et donnant une véritable sensation d’achèvement. Pour cette raison, toutes les parties concernées apportent leurs propres contributions, mais elles en tirent aussi de nombreux bénéfices. Cette action commune pousse l’économie mondiale vers la direction de l’innovation, de l’énergie, de l’établissement de liens et de l’inclusivité.
« C’est quand tout le monde ira bien que le monde pourra être meilleur ». Depuis plus de trois ans, les entreprises chinoises ont mis en place 56 zones de coopération commerciale et économique dans les pays situés le long du parcours de l’initiative, ajoutant près d’1,1 milliard de dollars en revenus fiscaux dans les pays d’accueil et créant 180000 emplois. L’an dernier, les investissements directs des entreprises chinoises dans les pays situés le long du parcours de l’initiative ont atteint 14,5 milliards de dollars. La Chine agit avec pleine sincérité et fermeté pour mettre en œuvre l’initiative « Une Ceinture, une Route », et participer et promouvoir le processus de mondialisation économique. Xi Jinping a souligné que « la Route de la Soie est une richesse commune aux peuples de tous les pays ». La poursuite de la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » va non seulement continuer à promouvoir efficacement l’approfondissement de la coopération entre la Chine et les pays situés le long de son parcours, mais aussi transmettre à ces pays le concept de construction d’une « communauté d’intérêts » et d’une « communauté de destin ».
Les réalisations de ces trois dernières années ont fait que l’initiative « Une Ceinture, une Route » est devenue un important bien public international. Comment renforcer le consensus, des orientations claires, la planification et la vision ? Le Forum se concentrera sur la définition de la prochaine phase des domaines de coopération et l’élaboration de programmes de coopération tournés vers l’avenir pour promouvoir la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route » depuis un nouveau point de départ. Ce Forum n’est pas un « salon où l’on cause », mais un endroit où l’on construira un plate-forme efficace pour la coopération internationale et promouvra l’interopérabilité ; ce sera une « équipe d’action » très active, qui permettra, par le biais d’une connexion plus étroite, d’une mise en œuvre plus efficace, de transformer le consensus en un nouveau moteur pour le développement, les moyens de subsistance et le bien-être des peuples, et que l’initiative « Une Ceinture, une Route » fasse naître les espoirs et les rêves des peuples des pays situés le long de son parcours.

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La Banque mondiale disposée à fournir toutes formes de soutien à la construction de « la Ceinture et la Route »

Zhang Niansheng, journaliste au Quotidien du Peuple

« L’initiative « la Ceinture et la Route » proposée par le Président Xi Jinping est très importante. C’est une voie très collaborative qui permettra non seulement d’apporter de l’essor aux pays situés le long de son parcours, mais aussi contribuera au développement du monde ». Avant d’être venu à Beijing pour participer au Forum sur la coopération internationale «la Ceinture et la Route », Jim Yong kim, président de la Banque mondiale, a accordé une interview exclusive au Quotidien du Peuple le 11 mai à Washington.
Selon Jim Yong-kim, la Banque mondiale a accumulé beaucoup d’expérience dans la collaboration avec les pays en développement dans divers domaines tels que la facilitation du commerce, la construction des routes, les investissements dans les infrastructures et autres mécanismes d’investissement. « Nous sommes enthousiastes et prêts à fournir toutes formes de soutien à la construction de l’initiative de la Ceinture et la Route ».
Aux yeux de Jim Yong-kim, le fait que la Chine a réussi à faire sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté est une réalisation remarquable. Il a souligné à plusieurs reprises l’expérience réussie du développement de la Chine. La mise en œuvre de l’économie de marché, la promotion du commerce, la poursuite incessante de l’innovation, l’encouragement à des entreprises nationales à participer à la concurrence et la réforme d’aujourd’hui des soins de santé sont des expériences contributives à la communauté internationale. Il croit également que l’expérience de la Chine peut servir de référence pour la Banque mondiale. « Nous encourageons plus de pays en développement, y compris les pays les plus pauvres, à intégrer le système du marché mondial, afin d’en tirer profit, mais aussi de faire bénéficier les investisseurs.»

Jim Yong-kim a déclaré que certains pays en développement avaient besoin d’investissements plus importants dans les infrastructures et que la Banque mondiale continuerait à les soutenir dans la coopération et le développement des pays le long de la Ceinture et la Route en particulier ».
Selon Jin Yong-kim, la coopération est très étroite entre la Banque mondiale et la Chine. A l’exemple, elle collabore étroitement aussi avec des institutions chinoises comme la Commission nationale du développement et de la réforme, le ministère des Finances, etc. De même, la coopération avec la Chine est sans précédent dans la réforme des mécanismes. « Nous avons investi, mais aussi beaucoup appris ».
En tant que président de la Banque mondiale, Jin Yong-kim a visité la Chine à plusieurs reprises. Il a notamment fait l’éloge du développement de Shenzhen, ville située dans le Sud de la Chine. « Je n’ai jamais vu de ville capable de faire coexister aussi merveilleusement la technologie, l’investissement et le développement économique ». Selon lui, la Chine possède une très forte capacité d’apprentissage, d’apprendre au monde entier pour se développer. La Chine, a-t-il souligné, « sait à la fois apprendre en permanence et faire preuve de persévérance ». Ce qui l’a particulièrement impressionné.

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Le volume des échanges entre la Chine et les pays de « la Ceinture et la Route » atteint 20 000 milliards de Yuans

Wang Ke, Zhao Zhanhui, journalistes au Quotidien du Peuple

Lors d’une conférence de presse tenue le 10 mai 2017 par le Bureau d’information du Conseil des affaires de l’Etat, un responsable du Ministère du commerce chinois a déclaré que, depuis le lancement de l’initiative « la Ceinture et la Route », des résultats remarquables ont été obtenus dans la coopération économique et commerciale avec les pays situés le long du parcours de l’initiative. Entre 2014 et 2016, la Chine et ces pays ont accumulé un volume total des échanges de 20 000 milliards de Yuans et ont enregistré un taux de croissance supérieur à la moyenne mondiale.
Les diverses plates-formes comme l’Expo Chine-ASEAN, l’Expo Chine-Asie du Sud, l’Expo Chine-Asie-Europe, l’Expo Chine-pays arabes, ont pleinement joué leur rôle tout en facilitant l’interaction entre les entreprises et le partage d’opportunité d’affaires le long du parcours de l’initiative.
En ce qui concerne la coopération des investissements, la Chine encourage ses entreprises chinoises à investir dans les pays le long du parcours. Entre 2014 et 2016, les entreprises chinoises ont enregistré des investissements directs à l’étranger à plus de 50 milliards de dollars et le montant des nouveaux projets sous contrat signés avec ces pays a atteint 304,9 milliards de dollars. En même temps, un nouvel assouplissement a été accordé aux investissements étrangers et la Chine a amélioré l’environnement commercial pour attirer plus d’investissements.
De même, les entreprises chinoises ont construit 56 zones de coopération économique et commerciale dans 20 pays concernés, avec des investissements de plus de 18,5 milliards de dollars. Ceci a eu pour résultat une augmentation de plus de 1,1 milliard de dollars de revenus fiscaux et de 180 000 emplois dans les pays d’accueil.
Selon les précisions données par la Commission nationale du développement et de la réforme, le Forum de « la Ceinture et la Route » va se dérouler en trois phases, à savoir la cérémonie d’ouverture, la table ronde des dirigeants et les réunions de haut niveau. Celles-ci se feront sous la forme de « 6 + 1 », avec une séance plénière de haut niveau et six réunions thématiques en parallèles. Les invités chinois et étrangers discuteront de coopération dans des domaines tels que les infrastructures, les investissements industriels, le commerce et la coopération économique, l’énergie et les ressources, la coopération financière, les échanges culturels, l’environnement écologique et la coopération maritime. Plus de 1 500 invités chinois et étrangers devraient assister à ce forum, dont plus de 850 invités étrangers venus de plus de 130 pays et plus de 70 organisations internationales.

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Le financement est un soutien important pour la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route »

Wang Guan, journaliste au Quotidien du Peuple

Le 14 mai, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum sur la coopération internationale « Une Ceinture, une Route »,le président Xi Jinping a annoncé que la Chine allait augmenter son soutien financier à la construction de l’initiative, et qu’elle allait allouer 100 milliards de Yuans de nouveaux capitaux au Fonds de la Route de la Soie.
« A ce stade, augmenter la taille du Fonds de la Route de la Soie est vraiment nécessaire ». Yi Gang, sous-gouverneur de la Banque populaire de Chine estime que le financement est un soutien important à la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». Les pays situés le long du parcours de l’initiative sont principalement des pays en développement, la construction d’infrastructures et d’autres grands projets font face à un problème de pénurie de fonds et d’autres besoins de financement, ils ont un besoin urgent d’un soutien international pour promouvoir leur développement économique et social. Dans la construction de de l’initiative « Une Ceinture, une Route », le Fonds de la Route de la Soie a démontré sa supériorité et sa vitalité, injectant un sang frais par son mode de fonctionnement souple et efficace et les financements qu’il fournit pour les projets importants, permettant à la fois d’assurer une viabilité financière à long terme, mais aussi de réaliser des retours sur investissement raisonnables.
Yi Gang a déclaré que, d’une part, dans le processus de pré-investissement, nous avons constaté que les exigences en capitaux des pays situés le long du parcours de l’initiative « Une Ceinture, une Route » sont très grandes ; dans ses débuts, le Fonds de la Route de la Soie a accumulé une riche réserve de projets donc il existe une forte demande de soutiens financiers pour le futur. Le fonds augmente son capital permettra à son mode de fonctionnement d’être plus flexibles et plus efficace, et de mieux promouvoir la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». D’autre part, davantage de financements plus adéquats aideront également le Fonds de la Route de la Soie à développer son effet de levier pour mieux mobiliser des fonds et des ressources nationales ainsi que les institutions financières internationales, pour promouvoir la coopération commerciale et dans le domaine des investissements entre la Chine et les pays situés le long du parcours de l’initiative et partager les résultats de la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route ».
« Bien sûr, après l’augmentation de capital, le Fonds de la Route de la Soie continuera de fonctionner conformément aux principes d’orientation sur le marché, de fonctionnement autonome, de gestion autonome des risques, d’autofinancement et d’auto-limitation ; en même temps qu’il fournira des ressources financières pour la construction de l’initiative « Une Ceinture, une Route », il permettra aussi d’obtenir de meilleurs retours sur financement, et de mieux atteindre l’objectif commun de la construction commune de l’initiative, a déclaré Yi Gang.
Depuis sa création, le Fonds de la Route de la Soie s’est conformé au concept de « l’ouverture et la tolérance, l’avantage mutuel et le gagnant-gagnant », il s’est conformé aux principes du marché, de professionnalisation, d’internationalisation et a continuellement encouragé la coopération avec les pays situés le long du parcours de l’initiative « Une Ceinture, une Route » dans le domaine des infrastructures, du développement des ressources, de la coopération industrielle et financière. Au cours du premier trimestre de cette année, le Fonds de la Route de la Soie a signé 15 projets, engageant un total d’environ 6 milliards de Dollars d’investissements couvrant la Russie, la Mongolie, l’Asie centrale, l’Asie du Sud, l’Asie de l’Ouest, l’Afrique du Nord, l’Europe et d’autres régions situées le long du parcours de l’initiative « Une Ceinture, une Route ». En outre, le Fonds de la Route de la Soie a également assuré un financement séparé de 2 milliards de Dollars pour la mise en place d’un fonds de coopération en matière de capacités de production entre la Chine et le Kazakhstan.
En plus de l’annonce de l’augmentation de capital du Fonds de la Route de la Soie, le Président Xi Jinping a également encouragé, lors de la cérémonie d’ouverture, les institutions financières à mener des activités à l’étranger en Renminbi, dont la taille devrait être d’environ 300 milliards de Yuans.

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CEFC China Energy va renforcer ses investissements dans l’énergie dans les pays « Une Ceinture, une Route »

Li Xiang, journaliste au Quotidien du Peuple

En 2016, la société CEFC China Energy a été classée au 229e rang des entreprises du « Top 500 » du magazine américain Fortune ; au 8e rang des sociétés chinoises du secteur de l’énergie, elle est la seule entreprise privée du Top 10 des entreprises chinoises.
Ces dernières années, les prix internationaux du pétrole sont tombés à des niveaux historiquement bas, et les actifs de qualité des pays producteurs du Moyen-Orient, d’Asie centrale et d’ailleurs situés le long du parcours de l’initiative « Une Ceinture, une Route » sont à la recherche d’une « découverte de valeur », et c’est un bon moment pour les sociétés du secteur de l’énergie pour investir et procéder à des fusions et acquisitions dans l’industrie pétrolière et gazière.
« CEFC China Energy a saisi cette occasion historique, participant activement à la coopération internationale en matière de capacités de production. Elle a constitué rapidement une chaine industrielle organisée dans le domaine de l’énergie, jouant un plus grand rôle dans la lutte pour promouvoir l’allocation globale des ressources, la sauvegarde de la sécurité énergétique nationale, la promotion des échanges culturels le long de la Route de la Soie », a déclaré Ye Jianmin, président du conseil de CEFC China Energy.
En décembre 2016, CEFC China Energy a signé un accord de transfert d’actions avec la société pétrolière nationale du Kazakhstan, obtenant une participation de 51% dans la société International Petroleum Kazakhstan. International Petroleum Kazakhstan possède un certain nombre de raffineries de pétrole dans d’importants champs pétrolier et gaziers en Roumanie et autres pays européens, plus de 1 000 stations-service, et bénéficie de droits de vente sur le pétrole et le gaz kazakh. CEFC China Energy possède quant à elle un système de gestion avancé de dépôts de carburants en Europe, une équipe de gestion internationale de plus de 7 000 membres ainsi que de vastes raffineries de pétrole et usines chimiques équipées de technologies de pointe.
A l’avenir, CEFC China Energy va encore accroître ses investissements dans des terminaux en Europe, procéder à l’acquisition de stations-service et de dépôts de pétrole de soutien en Italie, en Espagne, en Roumanie, en Bulgarie, en Allemagne, en Suisse…, faire des fusions et acquisitions stratégiques dans des raffineries, dépôts de pétrole, pipelines européens, afin d’obtenir un droit de parole dans d’importants nœuds logistiques et de devenir un fournisseur influent en matière de terminaux de pétrole et de gaz en Europe, et finalement assurer la liaison entre le marché chinois et les terminaux de ressources en amont en Asie centrale et en Europe.
Le 20 février 2017, CEFC China Energy et Abu Dhabi National Oil Company ont signé un accord, qui lui a permis d’obtenir 4% dans le projet de développement d’un champ pétrolier terrestre à Abou Dhabi, avec une durée de contrat de 40 ans. En outre, les deux parties sont parvenues à un accord d’approvisionnement en brut à long terme de 10 millions de tonnes par an, qui fournira plus de 1300 millions de tonnes de pétrole brut à la Chine chaque année.
A la fin de 2016, le programme d’investissement de CEFC China Energy dans un projet de transport ferroviaire de gaz de pétrole liquéfié (GPL) entre la Chine et le Kazakhstan a été approuvé. Le 12 janvier, 18 wagons-citernes de gaz liquéfié sont partis par rail à partir de la station kazakhe de Dostyk, à destination de Kuitun, dans la région autonome ouighoure du Xinjiang, dans l’Ouest de la Chine. Ce fut la première fois que du gaz de pétrole liquéfié fut livré à la Chine par la voie ferroviaire depuis le Kazakhstan.

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