Archives mensuelles : mars 2015

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Dossier Chine : ANP – mars 2015

A l’occasion des séances annuelles de l’Assemblée populaire nationale de Chine (APN) et de la Commission Consultative Politique du Peuple Chinois (CCPPC), un des temps forts de la vie politique chinoise, le journal Le Quotidien du Peuple nous a fourni plusieurs notes sur les sujets les plus importants traités durant ces sessions ; nous en avons sélectionné certaines qui vous donneront une image de la teneur des débats. Lire la suite

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Dossier Chine 2 – Economie

Les « deux sessions » se focalisent sur la croissance

Focus sur la croissance

Ayant échoué quant à l’objectif officiel d’une croissance de 7,5 % en 2014, une situation jamais vue depuis 1998, l’économie chinoise a démarré cette année sur une note plutôt faible, avec des indicateurs des deux premiers mois suggérant une pression persistante.
Aujourd’hui l’attention se porte sur l’objectif de la croissance du PIB pour 2015, qui sera annoncé dans le rapport gouvernemental du Premier ministre LI Keqiang lors de l’ouverture de la session de l’Assemblée populaire nationale (APN). Lire la suite

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Dossier Chine 3 – Economie

Une expansion modérée de la politique budgétaire en 2015

Cheng Hui

Le 6 mars, LOU Jiwei, ministre des Finances, a tenu une conférence de presse à l’issue de la 3e Session de la XIIe APN, lors de laquelle il a déclaré que l’économie chinoise est entrée dans une phase de nouvelle normalité, marquée par un changement de dynamique de croissance économique, et qu’en conséquence la Chine doit adopter une politique budgétaire caractérisée par une expansion modérée. Il a également souligné qu’en 2015 la Chine continuera à promouvoir des réformes fiscales. Lire la suite

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Dossier Chine 4 – Société

Chaque loi adoptée ou modifiée par la Chine est destinée à la protection des droits des citoyens

Il y a 15 ans en mars, la 3e session de la IXe Assemblée populaire nationale (APN) a adopté la loi sur la législation ; 15 ans plus tard jour pour jour, la 3e session de la XIIe APN a modifié cette loi. Pendant cette période de 15 ans, un certain nombre de lois fondamentales relatives au développement économique et social, aux relations entre les droits fondamentaux des citoyens, ont été édictées ou modifiées par l’APN, et leur influence a eu une grande portée . Lire la suite

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Le Maître

Le Maître, Patrick Rambaud, Grasset, 2015 (p. 222)

« – Maître, vous nous enseignez que la tradition est barbare…
– C’est la tradition qui nourrit les guerres, la tradition qui force les hommes à des travaux épuisants, la tradition qui creuse le fossé entre riches et pauvres, la tradition encore qui invente des cultes pour séparer les hommes. N’est-ce pas de la barbarie ?
– Qu’appelez-vous précisément tradition ?
– Ce sont des règles de vie, édictées par on ne sait plus qui, ou par une divinité malfaisante à tête de crapaud. Les gens s’y habituent, ils y croient, ils l’appliquent sans jamais la remettre en question. Personne ne se lève et dit : « cette règle est idiote ! » Je vais vous donner un exemple. Un jour, une secte décide qu’il ne faut pas manger de potiron. Les potirons sont donc bannis. Ils causent même l’effroi des sectateurs. « Tu as mangé une bouchée de potiron ? Malheureux ! Tu vas périr dans d’atroces souffrances ! Vite, recrache pendant qu’il est temps et jure de ne pas recommencer ! » De l’autre côté de la rivière, imaginons une tribu d’adorateurs du potiron. Que vont-ils faire ? Vont-ils traverser la rivière pour hacher menu ceux qui identifient le potiron au mal absolu ? Sans doute. Les guerres n’ont pas d’autres origines. Chacun reste emmuré dans ses croyances, qui vont à l’encontre des croyances du voisin. Ne pensez-vous pas que c’est stupide ?
– Stupide, Maître, mais aussi mortel.
– Eh oui, Lin-lei. Je vous engage tous à étudier ce que préconisent les sectes : leurs interdits ne sont que des signes de reconnaissance. Entre eux ils s’appellent frères. Tous les autres, ils les rejettent. Cette détestation des uns pour le potiron, elle vient peut-être d’une indigestion, puis ces maux de ventre alimentent une croyance, et la croyance engendre des maux encore plus grands. Tse-lou, va nous cueillir un potiron ! »

Ce roman de Patrick Rambaud est inspiré de la vie de Zhuangzi (Tchouang-tseu), philosophe chinois du IVe siècle avant notre ère et un des fondateurs du taoïsme, dont l’œuvre est illustrée par cette maxime : « La meilleure action que l’on puisse faire est de ne pas agir »

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Testament politique

Cardinal de RICHELIEU

….« Rien n’est plus nécessaire au gouvernement d’un Etat que la prévoyance, puisque, par son moyen, on peut aisément prévenir beaucoup de maux qui ne se pourraient guérir qu’avec de grandes difficultés quand ils sont arrivés. Ainsi que le médecin qui sait prévenir les maladies est plus estimé que celui qui travaille à les guérir, ainsi les ministres d’Etat doivent-ils souvent se remettre devant les yeux et représenter à leurs maîtres qu’il est plus important de considérer l’avenir que le présent et qu’il est des maux comme des ennemis d’un Etat, au-devant desquels il vaut mieux s’avancer que de se réserver à les chasser après leur arrivée.
Ceux qui en useront autrement tomberont en de grandes confusions auxquelles il sera bien difficile d’apporter ensuite du remède. Cependant, c’est une chose ordinaire aux esprits communs de se contenter de pousser le temps avec l’épaule et d’aimer mieux conserver leurs aises un mois durant que de s’en priver ce peu de temps pour se garantir du trouble de plusieurs années qu’ils ne considèrent pas, parce qu’ils ne voient que ce qui est présent et n’anticipent pas le temps par une sage prévoyance. Ceux qui vivent au jour la journée vivent heureusement pour eux, mais on vit malheureusement sous leur conduite. »….