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Questions chinoises – mars 2017

1/ En 2016 la croissance chinoise a éclipsé les autres économies
Par Lu Yanan et Wang Weijian, journalistes au Quotidien du Peuple

Malgré une économie mondiale atone, la Chine a enregistré en 2016 une croissance du PIB de 6,7% en glissement annuel, atteignant 74,41 trillions de yuans, éclipsant les grandes puissances de la planète. Avec une contribution de 33,2%, la Chine demeure un moteur clé de la croissance mondiale…

…Il s’agit du taux de croissance la plus faible depuis 1991, ce qui a déclenché un débat du côté des législateurs et décideurs politiques quant à savoir si l’économie chinoise peut atteindre un certain sommet, et maintenir un essor moyen à grande vitesse, et garder ses forces motrices… Pour Liu Zhibiao, membre du Comité national de la CCPPC et enseignant à l’Université de Nanjing, une inquiétude du marché sur l’économie chinoise n’était pas fondée, car malgré un taux de croissance inférieur à celui des années précédentes, le chiffre reste en tête à l’échelle mondiale.

Le FMI a précédemment abaissé à 1,6% son estimation du développement de l’économie américaine en 2016, et prévu respectivement un taux de croissance de 1,6, 1,7, 0,9, 6,6 et 0,3% pour les Etat Unis, la zone euro, le Japon, l’Inde et l’Afrique du Sud.

Li Wei, directeur du Centre de recherches pour le développement du Conseil d’Etat chinois, a ajouté que l’économie chinoise pourrait bel et bien entrer dans sa deuxième phase pour une reprise avec une courbe en L, avec à l’avenir moins de risques d’une forte chute.
En dépit d’un taux moins flagrant, le développement du pays se développe plus sainement, se traduisant par l’augmentation du revenu des résidents plutôt que par le PIB, avec une structure sectorielle plus optimisée, durable et mieux coordonnée.

Les données ont montré qu’en 2016, la Chine a enregistré une croissance de 6,9 % du PIB par rapport à l’année précédente. La valeur ajoutée du secteur des services s’est élevée à 7,8 % en glissement annuel à 38,4 trillions de yuans, contribuant à 51,6% du PIB, soit 1,4 point de plus qu’en 2015.

« Les coûts pour restructurer l’économie doivent être payés, c’est inévitable mais gratifiant », a expliqué Liu Zhibiao, encourageant le pays à prendre le taureau par les cornes.

Certains analystes estiment que la Chine peut se permettre ce prix pour relancer l’économie. Un tel processus peut à court terme réduire le PIB et les recettes fiscales des gouvernements locaux, en resserrant le business des entreprises et d’exposer leurs risques. Mais sur le long terme, la réforme ajoutera davantage de carburant pour une croissance durable.

Les ajustements structurels pourront également libérer plus de ressources, telles que les terrains inoccupés et les crédits, puis les allouer aux industries qui sont dans le besoin.

2/ La croissance économique chinoise fixée à environ 6,5%
Par Wan Yu, journaliste au Quotidien du Peuple

La Chine projette de développer son économie à environ 6,5 % en 2017, a déclaré le Premier ministre dans son rapport d’activités du gouvernement. Cependant, il a assuré que le pays allait s’efforcer d’obtenir de meilleurs résultats dans le travail économique réel.
Li Keqiang a également promis de contenir l’augmentation de l’indice des prix à la consommation, soit environ 3 %, lors de la réunion d’ouverture de la session annuelle de l’APN.

Plus de 11 millions d’emplois urbains seront créés et le taux de chômage urbain enregistré sera maintenu à moins de 4,5 %, indique le rapport, ajoutant que 10 millions de personnes défavorisées des zones rurales allaient sortir de la pauvreté.

Le pays s’activera également pour un redressement des exportations et importations, pour une balance des paiements, une croissance parallèle des revenus des résidents et une croissance économique.

La nation prévoit de réduire sa consommation d’énergie par unité de PIB d’au moins 3,4 %, et de réduire l’émission des polluants pour assurer un ciel plus bleu.

En 2016, la Chine avait annoncé une croissance du PIB de 6,7 % par rapport à 2015, à 74,41 billions de yuans. Malgré ce taux le plus bas depuis 26 ans, il a dépassé les autres grandes économies du monde, en contribuant à plus de 30 % à l’expansion économique mondiale. « L’une des raisons importantes derrière la décision de stabiliser la croissance est d’assurer l’emploi et d’améliorer la vie des habitants », a souligné le Premier ministre.

La Chine a enregistré au niveau du travail une situation bien meilleure que prévu, en proposant 13,14 millions de nouveaux emplois aux résidents urbains. Le taux de chômage enregistré dans les villes chinoises était de 4,02 % fin 2016, établissant un taux record par rapport à ces dernières années.

Li Keqiang a souligné que la Chine pourra atteindre cet objectif, basant ses efforts basés sur les fondamentaux économiques actuels et la capacité d’absorption du marché. Dans son rapport de 2017 sur la situation et perspectives économiques mondiales, l’ONU a déclaré que l’économie chinoise devrait croître de 6,5 % en 2017 et en 2018.

La croissance est soutenue par une forte demande intérieure et des politiques budgétaires efficaces, peut-on lire dans le document, ajoutant que la croissance stable de la Chine en 2016 a rassuré quant aux inquiétudes sur son important ralentissement à court terme.

3/ L’économie chinoise marche vers une croissance de qualité
Par Zhu Jianhong, journaliste au Quotidien du Peuple

« L’année dernière en Chine la croissance économique s’est stabilisée, l’indice des prix à la production est passé du négatif au positif, le rendement des entreprises a augmenté, le chiffre des emplois urbains a été meilleur que prévu. Ces signes positifs donnent à penser que la croissance économique semble afficher une tendance à l’amélioration progressive de sa qualité et de son efficacité. Le risque d’un déclin rapide de la croissance a diminué », a ainsi martelé Li Wei, directeur du Centre de recherche sur le développement du Conseil des affaires de l’Etat dans un entretien accordé au Quotidien du Peuple. Il a décrit la situation économique actuelle en Chine comme une étape de « transition économique qui se débarrasse du ralentissement pour passer progressivement à une amélioration de la qualité économique ».

En 2016, influencées par la faiblesse de la demande des économies développées, les exportations chinoises de produits chiffrés en dollars ont diminué de 7,7 %, en décroissance pour la deuxième année consécutive. La baisse des investissements étrangers directs dans le secteur manufacturier en est aussi l’une des causes importantes. En revanche, les investissements de la Chine à l’étranger ont connu un nouvel essor. En 2016, les investissements directs chinois non financiers à l’étranger ont dépassé 170 milliards de dollars, soit une augmentation de 44 %. Un hausse beaucoup plus importantes que celle des années précédentes qui enregistrait un taux de croissance d’environ 15 %. « Cela montre que de plus en plus d’entreprises nationales améliorent la compétitivité et la rentabilité par l’internationalisation des activités. La réforme pour un nouveau système d’économie ouverte menée par la Chine commence à porter ses fruits », a souligné Li Wei.

« Se focaliser sur la revitalisation de l’économie réelle » est l’une des tâches majeures soulignées lors de la Conférence centrale de travail économique. Li Wei propose deux pistes ci-dessous.

La première consiste à rétablir la confiance des consommateurs dans les produits « made in China » tout en reliant les chaînes intermédiaires entre les consommateurs et les entreprises. Li Wei suggère de renforcer le contrôle de qualité des produits, d’accroître la protection des droits des consommateurs et de créer un cadre institutionnel où les consommateurs peuvent « acheter en sûreté ». C’est la question de la revitalisation de l’économie réelle.

La seconde est de mettre en œuvre la stratégie « fabriqué en Chine 2025 » et d’accorder plus d’importance aux innovations. Li Wei estime que même si les entreprises manufacturières chinoises sont solides, la plupart ont besoin de mieux s’adapter à la concurrence sur le marché. D’après lui, il faut pour cela « créer dès que possible des groupes industriels stratégiques possédant une forte compétitivité et créer des marques de renom reconnues tant sur le marché national que sur les marchés étrangers ».

En 2017, la Chine ferait encore face à une croissance économique à la baisse. Li Wei pense que malgré les défis internationaux, la Chine doit continuer sa réforme et son développement propre. Sur le plan national, la réforme structurelle de l’offre constitue une lourde tâche. Aussi longtemps que la Chine résiste à des risques systémiques, l’économie chinoise réalisera une croissance stable pour cette année.

4/ La protection et l’amélioration de la vie des gens ont bénéficié d’un véritable « bonus »
Par Wan Yu, journaliste au Quotidien du Peuple

« Cette année sera d’une grande importance pour la Chine. Cette année se réunira le 19e Congrès du Parti communiste chinois, ce sera aussi une année importante pour la mise en œuvre du 13e Plan quinquennal, mais aussi pour l’approfondissement de la réforme structurelle de l’offre, et enfin la dernière année du mandat du gouvernement actuel. Le 5 mars dans l’après-midi, Huang Shouhong, responsable du projet de rapport de travail du gouvernement et directeur du Bureau de recherche du Conseil des affaires de l’Etat, a donné, lors d’une conférence de presse, une interprétation en ces termes du rapport de travail du gouvernement délivré le même jour par le Premier ministre Li Keqiang.

Le rapport de travail du gouvernement souligne que la Chine a réussi un bon départ du 13e Plan quinquennal, maintenant une stabilisation du ralentissement de l’économie, cette stabilisation s’orientant par ailleurs vers une amélioration, avec un PIB qui a atteint 74 400 milliards de Yuans (environ 10 800 milliards de dollars), soit une augmentation de 6,7%, une des plus élevées dans le monde, et contribuant pour plus de 30% au taux de croissance économique mondiale. L’objectif principal de développement de cette année est de parvenir à une croissance du PIB d’environ 6,5%, et de meilleur résultat dans le travail réel.

Selon Huang Shouhong, toutes ces années, la Chine n’a jamais cessé d’offrir des surprises inattendues. Certains médias internationaux ont fait de sombres prédictions au sujet de l’économie chinoise, prédisant régulièrement que « l’économie de la Chine se dirigeait vers un atterrissage brutal », et même un « effondrement ». Mais il s’est avéré en fin de compte que ce n’était pas le cas. Avec sa ténacité unique, son potentiel et ses avantages, le développement économique de la Chine dispose d’un mécanisme d’ajustement et d’équilibre interne unique et efficace contre les risques.

« Le rapport d’activité du gouvernement souligne qu’un « bonus » a été donné à la protection et l’amélioration du niveau de vie des gens, qui va de « l’objectif important d’une croissance régulière visant à protéger l’emploi et améliorer la vie des gens » à l’exigence de base de « se concentrer sur la résolution des problèmes majeurs qui préoccupent les gens » ; il s’est ensuite agi de favoriser l’emploi, d’abolir les frais de longue distance et d’itinérance du téléphone, d’améliorer les aides financières pour l’assurance médicale des résidents urbains et ruraux, de réaliser la facturation directe hors site des frais médicaux et d’hospitalisation, d’ajuster et améliorer le mécanisme de subventions de survie après une catastrophe naturelle et autres initiatives spécifiques, qui incarnent pleinement le concept de gouvernance orienté sur le peuple du gouvernement chinois et le sentiment profond qu’il a envers le niveau de vie de la population, et qui montre également que le développement de la Chine a aussi de la chaleur, et que le bonheur des gens est un mot qui a un sens ». Selon Huang Shouhong, « sur les principaux sujets de préoccupation sociale, comme la gestion du smog, la réduction des charges des entreprises, la réduction des coûts et l’augmentation de vitesse du réseau etc., le gouvernement a pris de réelles initiatives ».

Le projet de rapport de travail du gouvernement est un processus de collecte de la sagesse des gens, de prise de décisions démocratique et de prise de décision scientifique assuré par le gouvernement. Selon Huang Shouhong, cette année, le site du gouvernement chinois a mis en œuvre une activité de sollicitation des suggestions des internautes avec 27 autres médias en ligne, intitulée « J’ai un mot à dire au Premier ministre ». A la date du 3 mars, un total de 316 400 messages avaient été reçus. Après un examen minutieux, le site du gouvernement chinois a sélectionné plus de 1 500 suggestions remarquables, qui ont été transmises au groupe de rédaction du rapport de travail du gouvernement. En outre, près de 2 millions d’internautes ont également fait part de leurs suggestions pour le rapport de travail par le biais d’autres nouveaux médias, comme les microblogs et les forums et autres canaux.

5/ La Chine annonce la plus faible augmentation de ses dépenses de défense de ces dernières années
par Zhang Mengxu, journaliste au Quotidien du Peuple

Fu Ying, porte-parole de la session annuelle de la 12e Assemblée nationale populaire (ANP) a annoncé que le budget de la défense de la Chine augmentera d’environ 7 % en 2017. Cette nouvelle augmentation du budget de la défense de la Chine est la plus faible de ces dernières années.

Les dépenses budgétaires de la Chine ont toujours été sous le feu des projecteurs des médias étrangers. Avant même le début de l’ANP de cette année et de la Conférence consultative politique du peuple chinois, les médias étrangers se sont livrés à des séries d’analyses et de prédictions dans ce domaine.

Ainsi, dans un article publié le 1er mars, le Nikkei a déclaré que la proposition de Donald Trump d’augmenter le budget de la défense dans sa campagne présidentielle pourrait inciter la Russie et la Chine à augmenter leurs dépenses.

Et à la fin du mois de février, le magazine américain Times avait prédit que dans le nouveau budget de la défense élaboré par la Chine, celle-ci pourrait consacrer davantage de ressources au renforcement de sa puissance navale. De son côté, Deutsche Welle a déclaré sur son site que cette augmentation du budget de la défense de 7% constitue pour la Chine une décision modérée.

Bien que, en valeur absolue, les dépenses de défense de la Chine se trouvent au deuxième rang mondial après les États-Unis, elles ne représentent que 24,6 % des dépenses américaines. Et le coût de la défense par habitant de la Chine n’est seulement qu’1/18e de celui des Etats-Unis, 1/9e de celui du Royaume-Uni, 1/7e de celui de la France et 1/5e de celui de la Russie et du Japon. De même, les dépenses militaires par Chinois ne représentent que 13,58 % de celles par Américain, 22,98 % par Anglais, 22,8 % par Français et 14,3 % par Allemand.

Les dépenses de défense de la Chine, bien que présentant une tendance croissante à long terme, ne représentent encore que 1,3 % de son PIB et sont restées à ce niveau pendant des années. Ce pourcentage est inférieur à celui de la plupart des pays du monde.

Les dépenses de défense des principaux pays représentent habituellement de 2 à 5 % de leur PIB. Aux États-Unis, le chiffre est d’environ 4 %, et la Russie alloue de 4 à 5 % du PIB pour la défense.

Les analystes ont souligné qu’en tant que pays majeur avec 9,6 millions de kilomètres carrés de territoire terrestre, 3 millions de kilomètres carrés de territoire maritime et une population de près de 1,4 milliard d’habitants, la Chine a toutes les raisons d’augmenter ses dépenses militaires de manière appropriée.

Pour répondre aux besoins du développement économique, ont-ils ajouté, il est raisonnable d’augmenter modérément les dépenses militaires, pourvu que ce soit conforme à la stratégie de développement simultané de la construction de la défense nationale et de la construction économique.

Le taux de croissance moyen des dépenses de défense de la Chine s’est élevé à 12,43 % ces dernières années, atteignant une croissance simultanée avec les recettes fiscales.

« Dans le contexte de changements profonds dans la force nationale, l’environnement de sécurité et l’arène stratégique globale, l’augmentation du budget de défense de la Chine est raisonnable et durable », a déclaré Chen Zhou, député à l’ANP et chercheur à l’Académie des sciences militaires de l’ALP, dans une interview accordée en marge des « Deux sessions »…

6/ Pollution de l’air : la Chine fixe son objectif pour 2017
Par Huan Xiang, journaliste au Quotidien du Peuple

Le 28 février, les principaux dirigeants de sept municipalités, provinces et régions autonomes, à savoir Beijing, Tianjin, le Hebei, le Shanxi, la Mongolie intérieure, le Shandong et le Henan, se sont réunis à Beijing pour étudier les problèmes majeurs relatifs à la lutte contre la pollution de l’air. C’était la neuvième réunion du Groupe de coordination pour le contrôle et la prévention de la pollution atmosphérique à Beijing, Tianjin et les zones environnantes ; à cette occasion, Chen Jining, Ministre de la protection de l’environnement, a déclaré lors de la réunion de cette année au sujet de l’objectif visant à atteindre une moyenne annuelle de concentration en PM2,5 d’environ 60 microgrammes par m3 que, « aussi longtemps que nous continuerons à redoubler d’efforts, il y a tout lieu de croire que nous atteindrons cet objectif ».

En 2013, le gouvernement chinois a publié le « Plan d’action pour la prévention de la pollution atmosphérique » (connu également sous le nom de « Dix mesures pour l’atmosphère »), destiné à lutter avec énergie contre la forte pollution. Les « Dix mesures pour l’atmosphère » ont clairement indiqué que d’ici 2017, au niveau national, dans les villes de niveau préfecture et au-dessus, la concentration en particules inhalables devrait être inférieure de plus de 10 % à celle de 2012, et que le nombre de jours avec une bonne qualité de l’air devait augmenter chaque année. Pour atteindre cet objectif, la Chine envisage de prendre des mesures encore plus strictes en 2017.

Le problème de « la pollution due au chauffage d’hiver » est un thème central de gouvernance. En 2017, dans sept municipalités, provinces et régions autonomes, en même temps que la poursuite d’initiatives comme la « gestion du charbon, maîtrise des automobiles, arrêt de la production, réduction de la poussière, plantation d’arbres », l’Office national de l’énergie, en collaboration avec d’autres ministères, a lancé la préparation du « Plan de chauffage d’hiver propre dans le Nord », et 9 groupes de recherche ont déjà effectué une enquête sur ce sujet dans le Nord.

Dans le même temps, s’agissant des gros pollueurs – les poids lourds à moteur diesel – le ministère des Transports prévoit de développer des programmes spéciaux afin d’optimiser la structure de transports régionaux à Beijing et Tianjin et d’augmenter la proportion du fret ferroviaire ; avant la fin octobre 2017, le port de Tianjin verra le transport du charbon passer entièrement par voie maritime et ferroviaire, on ne pourra plus recevoir de charbon par les transports routiers ; de même, la municipalité de Beijing sera encouragée à mettre en œuvre cette année la limitation des véhicules diesel lourds au sixième périphérique, afin de guider le transit de contournement de ce type de véhicules.

Cette année, un des objectifs de travail consistera à renforcer les inspections et l’exposition au public, pour que la moindre « fausse protection de l’environnement » n’ait nul endroit pour se cacher. Avant la réunion, les inspecteurs du ministère ont également constaté un phénomène de nombreux « faux arrêts de production réelle ». Lors de la réunion, Chen Jining a donné les résultats d’un mois d’inspections : à la date du 27 février, 18 groupes d’inspecteurs ont visité un total de 2 152 gouvernements locaux, départements concernés et entreprises, identifiant 1 043 problèmes. Le ministère de la protection de l’Environnement va diviser Beijing, Tianjin et les régions environnantes en une pluralité de 3 200 cases, assurer une synchronisation entre les satellites et le sol, permettant des inspections plus précises…

7/ La lutte contre la corruption au cœur des deux sessions
Par Huan Xiang, journaliste au Quotidien du Peuple

La répression de la corruption, la sécurité sociale, les réformes des soins médicaux, l’emploi et le revenu des résidents, ainsi que l’égalité d’accès à l’éducation figurent parmi les principaux thèmes des sessions annuelles – les « Deux sessions » – de l’APN et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPC).

Le PCC a pris les campagnes anti-corruption depuis le XVIIIe Congrès national fin 2012. Après des années d’efforts, la propagation de ce fléau a été effectivement contenue et de bons résultats ont été obtenus. Les données montrent que depuis 2012, 240 fonctionnaires au niveau central ont fait l’objet d’enquêtes, dont 223 ont été sanctionnés, et les dossiers de 150 autres transférés aux autorités judiciaires. Un total de 57 000 membres du parti ont pris l’initiative d’avouer leurs fautes au cours de l’année 2016…

…La Chine a également intensifié ses efforts pour étendre la couverture et améliorer le traitement de la sécurité sociale. Avec d’ici à 2020, l’établissement d’un système de soins médicaux complets, des soins de santé publique, et un processus complet d’approvisionnement en médicaments ainsi qu’une introduction de gestion scientifique des services médicaux. D’autre part, la Chine est entrée dans la société vieillissante, pour ce pays en développement, les défis et la réforme médicale attireront les attentions.

Bien que la Chine crée annuellement plus de 10 millions de nouveaux postes urbains, des défis subsistent avec près de 15 millions de chercheurs d’emploi chaque année sur le marché du travail, une contradiction structurelle entre le recrutement et la main-d’œuvre. De plus, la population s’attend encore à une augmentation des revenus pour une meilleure qualité de vie.

Sur le plan national du développement d’éducation, la nation envisage d’ici 2020 d’accélérer l’intégration urbaine-rurale de l’enseignement obligatoire, d’assurer l’égalité d’accès aux études dans les écoles urbaines pour les enfants des travailleurs migrants et d’établir un système d’enseignement obligatoire équilibré dans les campagnes. Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement chinois s’est efforcé d’optimiser ses ressources pédagogiques, d’améliorer la qualité des produits éducatifs, et de donner au peuple de plus et de meilleur choix.

8/ Xi Jinping souhaite que la majorité des intellectuels chinois participent activement aux pratiques de développement innovantes
par Zhao Cheng, journaliste au Quotidien du Peuple

Le 4 mars après-midi, Xi Jinping, Secrétaire du comité central du Parti communiste chinois, Président de l’Etat et Président de la Commission militaire centrale, lors de sa visite aux membres de l’Association chinoise pour la promotion de la démocratie, du Parti démocratique des travailleurs et paysans de Chine, de la Société Jiusan et d’autres groupes qui participent à la 5e session du 12e Comité national de la CCPPC, a écouté leurs opinions et suggestions, et dit espérer que la majorité des intellectuels chinois participeront activement aux pratiques développement innovantes, qu’ils pensent à ce à quoi le pays pense, qu’ils se préoccupent de ce quoi le pays se préoccupe, qu’ils se concentrent sur le problème central de la compétitivité économique, les goulets d’étranglement limitant le développement de la société, les défis majeurs à la sécurité nationale, et qu’ils poursuivent l’accumulation de connaissances, qu’ils continuent sans cesse à renforcer le sens de l’innovation, qu’ils améliorent constamment la capacité d’innover, et qu’ils continuent enfin à gravir de nouveaux sommets.

Xi Jinping a souligné que la société tout entière doit s’intéresser aux intellectuels, respecter les intellectuels, et créer une bonne ambiance sociale marquée par le respect des connaissances et des intellectuels. Il faut créer de meilleures conditions de travail et d’apprentissage pour la majorité des intellectuels, accélérer la formation de mécanismes institutionnels propices au développement des intellectuels, suivre les caractéristiques et les règles du travail des intellectuels, pour que les intellectuels puissent se concentrer davantage sur leur propre travail, et puissent pleinement libérer leurs talents et leur énergie.

Xi Jinping a insisté sur le fait que 2017 sera une année importante pour la mise en œuvre du 13e Plan quinquennal, et ce sera une année d’approfondissement des réformes structurelles de l’offre ; il y a de nombreuses questions qui ont besoin d’être étudiées de manière approfondie et traitées correctement, et auxquelles il faut faire face ensemble. Nous devons suivre étroitement la mise en œuvre des objectifs annuels de développement économique et social du 13e Plan quinquennal, procéder à des recherches approfondies pour maintenir un développement économique sain et stable ainsi que l’harmonie sociale, et avancer des contre-mesures et conseils efficaces et pragmatiques…

9/ Xi Jinping : la Chine va continuer à promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement
Par Zhao Cheng, journaliste au Quotidien du Peuple

Le 5 mars 2017, à l’occasion de l’ouverture des Deux sessions annuelles à Beijing, Xi Jinping, le dirigeant suprême chinois, a déclaré, lors de l’examen du « Rapport de travail du gouvernement » par la délégation de Shanghai, que la Chine ne fermera pas ses portes grandes ouvertes, et qu’elle continuera à promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et de l’investissement.

Xi Jinping a souligné que la construction de la zone pilote de libre-échange est une initiative stratégique du gouvernement central pour approfondir globalement les réformes et élargir l’ouverture dans un contexte de situation nouvelle. Shanghai doit émanciper les esprits, avoir le courage de rompre les barrières, servir de point de référence, comparer les normes les plus élevées, …et montrer que l’ouverture tous azimuts de la Chine sur le monde est sans équivoque.

Xi Jinping a insisté sur la nécessité d’œuvrer à ce que la construction de la zone pilote de libre-échange de Shanghai fasse aussi d’elle une zone pilote expérimentale de réforme intégrée pour l’ouverture et l’innovation, et qu’elle devienne une tête de pont au service de la construction de l’initiative « une Ceinture, une Route » et pour encourager les acteurs du marché à aller vers le monde. Il faut faire jouer l’avantage de celui qui ose le premier, il faut être les premiers à établir un système de convergence avec les règles en vigueur en matière d’investissement et de commerce international, et lutter pour obtenir davantage de résultats pouvant être reproduits et diffusés en matière d’innovation des systèmes. Enfin, il faut renforcer la coopération avec d’autres zones pilotes de libre-échange, apprendre mutuellement, et se promouvoir mutuellement…

10/ Création de 11 millions d’emplois en Chine en 2017
Par Xing Xue, journaliste au Quotidien du Peuple

Depuis 2014, la Chine a ajusté pendant trois années consécutives son objectif de création d’emplois de 9 à 10 millions par an. Pour 2017, le gouvernement s’est fixé le cap de 11 millions de nouveaux emplois dans les villes, pour maintenir le taux de chômage urbain en deçà de 4,5 %. Ce programme a été présenté par le Premier ministre chinois dans son rapport d’activité du gouvernement. Selon Li Keqiang, l’accent sera mis cette année sur l’emploi avec la prévision d’un million de postes en plus qu’en 2016. Avec une économie chinoise saine et une capacité à générer des offres d’embauche, cet objectif n’est pas irréalisable…

Le volume de l’économie chinoise avec une croissance tantôt stable, moyenne et rapide, permettra d’accroître le nombre de nouveaux emplois. D’ailleurs, la dépendance de ce secteur sur la croissance du PIB devient de plus en plus faible, alors que l’ajustement de la structure industrielle l’emporte. « Le domaine des services ayant une grande capacité de recrutement, la proportion de la troisième industrie occupe aujourd’hui 51,6 % du PIB et est en plein essor », a indiqué Zheng, pour qui l’optimisation des politiques liées à l’emploi, à la réduction d’impôts pour les entreprises contribue également à concrétiser ce programme.

Soulignant qu’il fallait notamment mettre l’accent sur la qualité, et ce face à l’émergence de nouvelles industries. A la différence des structures traditionnelles, ces nouveaux types d’affaires sont caractérisés par la fluidité, une sécurité sociale non standardisée, ainsi qu’un manque de la protection dans le droit du travail. Le pays doit également donner une priorité à la résolution de ces problèmes.

11/ La Chine continuera à servir d’ancre de stabilité pour la communauté internationale
par Du Yifei, Wu Lejun, journalistes au Quotidien du Peuple

Le 8 mars 2017, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a présidé une conférence de presse très suivie. En réponse à la question d’un journaliste sur les mots clés de la diplomatie chinoise, il a été très net en donnant trois expressions : la nature avancée, l’esprit pionnier et la stabilité. Il a souligné que depuis le 18e Congrès du Parti communiste chinois, la diplomatie chinoise a affronté beaucoup de difficultés, mais qu’elle a fait des progrès et a obtenu de grandes réalisations. Un nouveau chapitre de la diplomatie chinoise s’ouvre désormais sous la direction du Comité central du PCC avec Xi Jinping en son centre.

Selon Wang Yi, la nature avancée de la diplomatie chinoise se traduit par la présence du Président Xi aux avant-postes de l’époque, par sa direction de l’Etat et ses nombreuses propositions de gouvernance. Xi insiste par exemple pour créer des dialogues plutôt que des confrontations et à établir des partenariats plutôt que des alliances. Il appelle aussi à établir de nouvelles relations internationales sur la base de coopération gagnant-gagnante pour construire une communauté de destin humain partagée avec les différents pays. Ces nouvelles idées sont à l’encontre des vieilles pensées de confrontation et d’alliances et des stéréotypes liés au jeu à somme nulle. Ce sont des concepts à la chinoise mais d’une importance mondiale. Elles auront un impact profond non seulement pour la diplomatie chinoise, mais aussi pour le développement de l’humanité.

Quant au caractère pionnier de la diplomatie chinoise, Wang Yi estime qu’il se reflète dans la poursuite des intérêts de l’Etat et de la population. La Chine est en train de construire un réseau mondial de partenariats pour créer un environnement extérieur favorable et un soutien stratégique pour le développement interne du pays. De même, la Chine fait toujours la promotion de l’initiative « Une ceinture et une route », ouvrant un nouveau chapitre d’ouverture et de coopération mutuellement bénéfique. D’ailleurs, la Chine s’est lancée avec énergie dans des projets de bien-être à l’étranger, assurant une protection efficace des droits légitimes et légaux des ressortissants et des entreprises chinois à l’étranger.

Selon Wang Yi, la stabilité de la diplomatie chinoise peut être interprétée par plusieurs actions. D’abord, face à l’agitation et aux conflits régionaux et internationaux, la Chine insiste toujours sur un développement pacifique. En plus, face aux défis à l’ordre international et au système international existants, la Chine encourage toujours des réformes. Et face à la montée du protectionnisme et de l’antimondialisation, la Chine brandit toujours bien haut la bannière du multilatéralisme, de l’ouverture et de l’inclusivité. La stabilité et la certitude dont fait preuve la Chine témoigne de la ferme responsabilité d’un grand pays, qui non seulement se protège contre toute une variété d’incertitudes, mais manifeste aussi pleinement sa confiance en elle-même et la maîtrise d’elle-même…

12/ La Chine continuera à soutenir le processus d’intégration européenne
Par Sun Tianren, journaliste au Quotidien du Peuple

« L’Union européenne est le premier mécanisme de coopération régionale, mais aussi celui qui a eu la plus forte croissance, créé après la Seconde Guerre mondiale. Nous croyons que certains des défis auxquels fait face l’UE peuvent être pour elle une occasion de devenir encore plus mature. La Chine continuera à soutenir le processus d’intégration européenne. Nous voulons voir une UE plus unie, plus stable et plus prospère », a déclaré le 8 mars 2017 le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi.

Le même jour, un journaliste européen a demandé lors de la réunion que, sachant qu’après que les Britanniques aient voté en faveur du Brexit, Donald Trump a déclaré que d’autres pays de l’UE vont suivre l’exemple du Royaume-Uni, et que cette année, il y aura des élections dans plusieurs pays européens. Est-ce que cela va affecter les investissements chinois en Europe ? Comment la Chine voit-elle l’avenir de l’UE? Comment se présente l’avenir des relations sino-européennes ?

Wang Yi a dit que la Chine attache une grande importance à la position stratégique de l’Europe et à son rôle important, et qu’elle est désireuse de continuer à construire les quatre partenariats qu’elle a conclus avec l’Europe pour la paix, la croissance, la réforme et la civilisation. Elle souhaite, avec l’Europe, de respecter et de prendre en compte les préoccupations légitimes de l’une et l’autre partie, et de faire disparaître au plus tôt les obstacles à la coopération entre la Chine et l’UE. Elle est désireuse de continuer, avec l’Europe, à pratiquer le multilatéralisme, et à promouvoir un processus d’un monde multipolaire, tout en stimulant conjointement l’économie mondiale et améliorant la gouvernance mondiale, pour promouvoir le développement sain de la mondialisation économique.

Un certain nombre d’experts et de chercheurs ont récemment déclaré que dans le contexte actuel de crise économique mondiale et de sentiment antimondialisation croissant, de nombreux pays sont en train de repenser leurs concepts de gouvernance nationale et mondiale. Dans ce contexte, le renfort de la coopération entre la Chine et l’UE contribuera à encourager l’ordre mondial à aller vers une direction plus ouverte et plus coopérative.

Fabrizio Franciosi, chercheur en géopolitique italien, pense, dans un contexte de danger pour l’intégration européenne, le soutien positif affirmé par la Chine à l’égard de l’intégration européenne, est sans aucun doute encourageant pour l’Union européenne.

De son côté, Gao Dawei, expert sur les questions internationales de la France et fondateur du Forum Chine-UE, estime que jamais l’UE et la Chine n’ont été aussi proches. En 2016, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Allemagne. L’UE et la Chine poursuivent le multilatéralisme et espèrent développer des relations commerciales mutuellement bénéfiques, elles se concentrent sur le renforcement de la gouvernance mondiale, et partagent de larges intérêts communs.

Sun Yanhong, chercheur associé à l’Institut d’études européennes de l’Académie chinoise des sciences sociales, pense quant à lui que, ces deux dernières années, les relations entre la Chine avec les pays européens sont entrées dans une nouvelle situation de développement concurrentiel et d’entrainement mutuel. Dans ce processus, la Chine considèrera toujours l’Europe comme un ensemble, et elle approfondira la coopération avec les Etats membres de l’UE en tant que partie intégrante de la promotion du développement global des relations sino-européennes.

13/ Wang Yi : le multilatéralisme est la pierre angulaire du système international
par Yang Xun, journaliste au Quotidien du Peuple

Le 8 mars 2017, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s’est exprimé lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion des Deux sessions. Il a comparé le système international actuel au bâtiment bien conçu, dont la pierre angulaire est d’après lui le multilatéralisme et le pilier le plus important sont de nombreuses institutions internationales représentées tout d’abord par l’Organisation des Nations Unies parce qu’elle joue un rôle irremplaçable dans la sauvegarde de la paix mondiale et la promotion du développement de l’humanité.

Avant Wang, le Président chinois Xi Jinping a prononcé en janvier des discours importants à Davos et à Genève. Il a expliqué en détail le ferme appui de la Chine à la mondialisation économique et au multilatéralisme et a proposé la construction d’une communauté de destin humaine. Cette prise de position a été acclamée par le monde entier. La Chine continuera à suivre les principes multilatéralistes et à soutenir inébranlablement le système international multilatéral au cœur duquel se trouve l’ONU.

« Ce que nous faisons aujourd’hui, ce n’est pas de réinventer la roue, mais de la réparer et de la perfectionner. Il ne faut pas rester statique, mais réformer et innover sans cesse pour être plus sensible à l’évolution de la situation, plus en phase avec les besoins des différents pays et plus concordant avec le rythme de notre époque », a affirmé Wang Yi, témoignant la volonté de la Chine dans le maintien du système international existant.

Dans le contexte actuel, les idées d’antimondialisation et la tendance « isolationniste » s’affichent. Des analystes estiment opportune la prise de position de Wang Yi. Il a mis en évidence le soutien de la Chine au système international et sa volonté de s’adapter aux réformes, ce qui ajoute de la certitude dans un monde incertain. De son côté, Peter Thomson, Président de la 71e Assemblée générale des Nations Unies, a déclaré que l’engagement de la Chine en faveur du multilatéralisme et de la mondialisation contribuerait à la paix et au développement mondial.

14/ Question nucléaire dans la péninsule coréenne : la Chine demande une « double suspension » pour relancer les négociations
Par Zhao Cheng, journaliste au Quotidien du Peuple

Le 8 mars 2017, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi s’est exprimé sur la crise dans la péninsule coréenne lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion des Deux sessions, et a souligné la proposition de la Chine qui suggère, dans un premier temps, que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) suspende ses activités nucléaires, et que les États-Unis et la Corée du Sud suspendent également leurs exercices militaires à grande échelle. La « double suspension » permettra de sortir du dilemme actuel en matière de sécurité, et de ramener les parties à la table des négociations.

Selon Wang Yi, les principales parties à la question nucléaire dans la péninsule coréenne sont la RPDC et les Etats-Unis, mais la Chine, en tant que voisin proche et interdépendant de la péninsule, est à l’évidence un partenaire indispensable pour résoudre la question nucléaire. Il a également ajouté que la Chine a jusqu’à présent fait d’incessants efforts pour jouer un rôle de médiateur pour les contacts entre la RPDC et les Etats-Unis, pour promouvoir les pourparlers à six-pays, sans parler de sa contribution au développement et à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans l’avenir, la Chine sera toujours prête à se comporter en « aiguilleur », pour remettre sur la bonne voie une solution négociée à la question nucléaire dans la péninsule coréenne.

La Chine a rappelé à plusieurs reprises que la stabilité et la paix de la péninsule coréenne et de l’Asie du Nord-est est dans les intérêts communs de toutes les parties concernées, et que c’est une responsabilité commune de toutes les parties. La situation actuelle dans la péninsule coréenne est particulièrement sensible et complexe, et c’est pourquoi toutes les parties prenantes devraient faire davantage pour promouvoir l’apaisement des tensions dans la péninsule et maintenir la paix et la stabilité en Asie du Nord-est, plutôt que le contraire.

Wang Yi a déclaré que la situation dans la péninsule coréenne est actuellement entrée dans un nouveau cycle de tension. D’une part, la RPDC qui a défié l’opposition de la communauté internationale et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, a poursuivi le développement de ses activités nucléaires, et a procédé récemment au tir d’essai de quatre missiles. D’autre part, les exercices militaires à très grande échelle menés par les Etats-Unis et la Corée du Sud dans la région continuent d’augmenter la pression militaire sur la RPDC. Les deux parties ressemblent à deux trains qui ne cessent d’accélérer, chacun ne voulant rien céder à l’autre. Il est impératif d’allumer le feu rouge et en même temps de freiner.

Selon l’agence centrale de presse nord-coréenne KCNA, les unités d’artillerie et de fusées des forces stratégiques de l’armée populaire de RPDC, quatre fusées balistiques ont été lancées simultanément le 6 mars 2017 dans le cadre d’un entrainement. Le communiqué de KCNA a par ailleurs indiqué que l’exercice était destiné à répondre avec vigueur aux exercices de guerre nucléaire et aux actes de provocation des Etats-Unis et de la Corée du Sud. Le texte n’a pas précisé l’heure et le lieu de lancement des fusées balistiques.

Le 1er mars 2017, la Corée du Sud et les États-Unis ont débuté leur exercice militaire annuel conjoint « Foal Eagle ». L’exercice militaire conjoint de cette année durera deux mois, et ce sera le plus grand jamais organisé ; par ailleurs, les deux parties procéderont également pour la première fois, dans le cadre de cet exercice, à un test du concept de combat THAAD.

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Mariage en Chine : des nouveautés encourageantes dans les zones rurales
par Liu Junguo, journaliste au Quotidien du Peuple

Au lieu d’accepter d’onéreux dons en argent offert par leur futur gendre, un vieux couple a décidé récemment de lui rendre cette somme. Les internautes chinois ont salué ce geste généreux et sympathique qui a été rapporté par les médias.

Le jeune homme s’appelle Liu Kang. Lui et sa femme sont issus de familles rurales dans la province de Gansu. Avant son mariage, Liu Kang avait appris qu’il lui fallait environ 130 000 yuans pour demander la main d’une fille (18 853 dollars) dans son village natal. En fait, le revenu annuel par habitant rural chinois était en moyenne de 12 363 yuans en 2016 et 8 452 yuans dans les zones pauvres. Néanmoins, Liu Kang a réussi à collecter la somme d’argent à l’aide des emprunts des amis.

Mais à sa grande surprise, son futur beau-père lui a déclaré : « C’est vous qui allez bientôt commencer une nouvelle vie. Nous ne nous soucions pas des cadeaux ». Liu Kang a insisté pour lui offrir 8 888 yuans en signe de sincérité. Mais sa belle-mère lui a rendu l’argent le soir des noces.

L’histoire de Liu Kang révèle l’état d’esprit changeant dans les régions rurales et constitue une victoire pour les efforts menés par la Chine dans la simplification des rituels matrimoniaux.

Selon les traditions nuptiales chinoises, le fiancé doit donner à sa future épouse des cadeaux de fiançailles, soit en argent ou en nature. Ils incarnent un engagement nuptial et joue souvent un rôle éthique et même juridique. Cette culture traditionnelle implique des souhaits de respect, d’avenir brillant et de mariage durable pour les nouveaux couples.

Cette coutume prévaut toujours en Chine, en particulier dans les zones rurales. Certaines zones rurales voient une augmentation de la somme qui est devenu un lourd fardeau pour les familles pauvres. Des pièces de tissus aux sommes colossales d’argent, en passant par des appareils électroménagers, les conditions de mariage se sont alourdies. Elles sont devenues trop onéreuses pour les jeunes ruraux à épouser une fille.

Plusieurs raisons sont à l’origine de ce phénomène. Des concepts traditionnels soutiennent qu’il soit naturel de donner de l’argent pour aider et indemniser les parents de la fiancée. En outre, l’inquiétude au sujet de la vieillesse et le souhait de faire comme les voisins ont contribué à la hausse du coût des fiançailles.

Ces dernières années, le gouvernement chinois tente d’inverser la tendance. Il a durci les réglementations en préconisant la simplification des rituels matrimoniaux. Des efforts ont été menés pour lutter contre les mariages arrangés, précoces illégaux et l’extorsion de biens par le mariage. Les résultats sont encourageants.

Les provinces de Shandong et de Henan, où les familles accordaient une grande importance au prix du mariage, créent des organisations non gouvernementales sur le mariage et les funérailles, afin de lutter contre des prix trop élevé et des coutumes indésirables.

Grâce à ce changement d’esprit et de coutumes, se marier sans payer lourd à l’image de Liu Kang deviendra de plus en plus monnaie courante.