Abonnés

Dossier Chine : ANP – mars 2015

A l’occasion des séances annuelles de l’Assemblée populaire nationale de Chine (APN) et de la Commission Consultative Politique du Peuple Chinois (CCPPC), un des temps forts de la vie politique chinoise, le journal Le Quotidien du Peuple nous a fourni plusieurs notes sur les sujets les plus importants traités durant ces sessions ; nous en avons sélectionné certaines qui vous donneront une image de la teneur des débats.

Note de l’éditeur : les sessions annuelles législatives et politiques consultatives de la Chine – plus communément appelées «les Deux sessions» – ont été lancées le mardi 3 mars 2015. Un grand nombre de questions sont prévues pour les débats, avec notamment le thème clé lié à l’économie. La rédaction du Quotidien du peuple présente deux sujets les plus abordés sur l’économie chinoise.

*

Les thèmes phares des deux sessions de 2015

Avec la fin de la Fête du printemps, les sessions 2015 de l’Assemblée populaire nationale (APN) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) s’approchent à grands pas. Cette année, la détermination des dirigeants se démarque par la proposition de quatre objectifs majeurs : aboutir à une société modérément prospère, approfondir les réformes, établir un Etat de droit et perdurer l’inspection disciplinaire du Parti.
A la question de savoir quels seront les thèmes les plus évoqués par les gouvernements centraux et régionaux, la rédaction du Quotidien du peuple propose ce panorama :

Quelles mesures de réforme au cours de cette année décisive ?

Si 2014 a été la première année pour des réformes approfondies, 2015 sera une période cruciale à l’occasion des sessions de l’APN et de la CCPPC, où les décisions du Parti vont se concrétiser dans l’agenda de l’Etat, démontrant la détermination des dirigeants quant aux challenges auxquels le Parti devra faire face. Quels sont ces défis ? Dans quels domaines et pour quelles conséquences ?

La croissance du PIB affaiblie par la nouvelle normalité ?

Récemment, la Banque populaire de Chine a décidé d’abaisser le ratio de réserve de dépôt du RMB (yuan) de 0,5 % à partir du 5 février 2015. Le 22 novembre 2014, l’établissement bancaire a également réduit le taux d’intérêt de dépôt et de prêt. Ces deux mesures ont suscité de vives discussions concernant la croissance économique du pays.
Depuis mai 2014, la « nouvelle normalité » est devenue la notion la plus citée évoquant une exigence de qualité du développement économique. Comment cette nouvelle normalité sera-t-elle incarnée dans les décisions politiques de 2015, va-t-on assister à un abaissement du taux de croissance du PIB ? Les deux sessions annuelles permettront de donner les premières réponses.

Comment activer le « capital rural dormant » ?

Le document n° 1 du gouvernemental central de 2015 a reporté l’accent sur le développement rural, y compris ses aspects économique et démographique. L’intérêt sera de miser sur le marché pour activer les éléments de production qui ont été longtemps inertes, comme la terre, le capital et la propriété rurale, et que cette situation se transforme en « capital vivant ».
De plus, les réformes rurales doivent s’appuyer strictement sur l’application de la loi : améliorer le système juridique dans les sphères rurales et établir la primauté du droit dans l’administration des campagnes. Les sessions de l’APN et de la CCPPC devraient concrétiser ces objectifs dans les directives politiques.
Quelles possibilités de développement dans les coopérations régionales ?
Le gouvernement central a dessiné la carte des coopérations régionales de 2015 en mettant en avant notamment les initiatives « une Ceinture et une Route de la Soie », le développement conjoint de Beijing, Tianjin et de la province du Hebei, ainsi que la zone économique du fleuve du Yangtze. Quels pays et régions vont bénéficier de ces coopérations régionales ?

Quelles mesures dans la poursuite de l’anticorruption ?

Une remarque importante dans l’ambiance politique est le changement récent du mode de travail des fonctionnaires, dont une certaine amélioration est due au résultat d’une grande campagne anti-corruption. Pendant deux ans, plus de 80 hauts fonctionnaires au niveau ministériel ou supérieur ont été identifiés pour leur abus du pouvoir.
En 2015, une continuité est attendue par le grand public. D’autres mouches ou gros tigres vont-ils être démasqués ? Comment limiter le pouvoir des cadres par les contraintes institutionnelles ? Comment établir un mécanisme durable et opérationnel pour lutter contre la corruption ?

Comment prévenir les erreurs judiciaires ?

Une série de mesures ont été appliquées dans le domaine juridique, comme la mise en place du mécanisme de la cour circulaire, l’inventaire des critères d’évaluation de l’application de la loi, la mise en œuvre de la transparence judiciaire. La loi est devenue un thème important et fréquemment évoquée dans l’espace public en Chine depuis ces dernières années.
Etablir un Etat de droit en Chine a été officiellement proposé et étudié à partir des 3e et 4e sessions plénières du XVIIIe Congrès du PCC. L’objectif consiste à concevoir le système juridique pour garantir les droits des individus, renforcer la justice sociale et notamment éviter les procès erronés. Au cours des prochaines étapes, quelles nouvelles mesures et propositions seront lancées ? Pour cela, se rapporter aux rapports de la Cour suprême et du Parquet supérieur.

Les documents officiels n’auront plus autant de pouvoir une fois la législation modifiée ?

La XIIe session de l’APN va examiner le projet relatif à la modification de la loi de la législation ; celle-ci concerne notamment le mécanisme législatif et la normalisation juridique.
Les droits législatifs dans les régions vont-ils s’étendre ? Le projet de loi prévoit d’attribuer le pouvoir législatif aux municipalités qui possèdent des circonscriptions, qui fait que les grandes villes pourraient promulguer des lois et réglementations locales en ce qui concerne « la construction et la gestion urbaine, la protection de l’environnement, le développement des communautés locales ».
Dans ce cas, le pouvoir des documents officiels sera-t-il restreint ? Selon le projet de loi, les gouvernements locaux ne pourront plus rédiger de réglementations touchant les droits des individus, des personnes morales et d’autres organisations en ôtant ou augmentant les obligations.

Quelles attentes pour la réforme du permis de résidence ?

Récemment, le gouvernement central a désigné 62 villes, y compris Tongzhou (agglomération de Beijing), comme régions pilotes d’application de nouvelles politiques d’urbanisation, incarnées par un système d’enregistrement de points accumulés pour délivrer les permis de résidence. Cette mesure donnera aux migrants l’opportunité de pouvoir s’installer à Beijing et dans les villes majeures du pays.
Quant aux politiques relatives au bien-être de la population, dont la scolarité des enfants, la sécurité sociale et le logement, pour une meilleure redistribution des ressources sociales, les deux sessions annuelles sont très attendues pour connaître la détermination du gouvernement.

Comment expulser le « smog spirituel » pour protéger le terrain idéologique ?

L’environnement social joue un rôle considérable dans la vie publique. C’est notamment avec le développement rapide de l’Internet qu’on constate de plus en plus de violence, de rumeurs nuisibles, de scènes pornographiques et toutes sortes de vulgarités inondant la toile.
Évidemment, un bon environnement social est primordial pour les individus et le pays dont la sécurité nationale en dépend. Comme l’a souligné le président Xi Jingping, « l’idéologie reste un terrain stratégique à travailler ». Comment éviter le « smog spirituel » pour valoriser les bonnes traditions ?Cela reste une problématique prépondérante pour les autorités.

Comment protéger l’environnement pour lutter contre la pollution ?

La protection de l’environnement exige une mobilisation nationale à long terme. Chaque année lors des sessions de l’APN et de la CCPPC, les questions liées à l’environnement sont abordées. Reste à savoir comment concrétiser ces propositions dans la transformation du développement économique, et de réellement réduire à court terme la pollution.

*

« Deux Sessions » : sérieux, respect et frugalité deviennent la norme

« J’ai encore quelques amendements à proposer sur certains points du rapport ». Le 7 mars à midi, après la fin de la réunion plénière de la délégation du Hubei, LI Lecheng, Directeur de la Commission provinciale du développement et de la réforme, à interpelé trois membres de la Commission nationale du développement et de la réforme, rapport ouvert en main, leur montrant les endroits qu’il avait modifiés au stylo rouge.
Ces « puristes » qui délibèrent, qui discutent, sont devenus courants, la norme pour ainsi dire, lors des Deux Sessions de cette année. Pendant les discussions de groupe, les députés ou les représentants échangent souvent, sur des questions spécifiques, avec énergie, certains s’affrontent même, à tel point que le responsable de séance doit parfois intervenir pour remettre un peu d’ordre. Sérieux et pragmatisme, respect des institutions, austérité… voici les mots-clés dans lesquels baignent les Deux Sessions, un des aspects qui reflète l’environnement politique actuel de la Chine.
La 3e Session de la XIIe APN a proposé 18 mesures spécifiques destinées à améliorer l’ambiance de travail, comme le refus d’accepter des souvenirs, ne pas déranger les autres, dire des choses concrètes, etc. ; quant à la 3e Session de la XIIe CCPPC, elle a également proposé 17 mesures destinées elles aussi à améliorer l’ambiance, comme une discipline sévère en réunion, la simplification des lieux de réunion, l’amélioration de la gestion du parc automobile, des normes strictes en matière de repas, etc. Ces exigences constitueront des règles contraignantes à suivre pour l’ambiance des réunions.
La frugalité de l’environnement est déjà devenue la norme des Deux Sessions, et celles de cette année ne feront pas exception. Afin de continuer à encourager ces pratiques d’économie, un grand nombre de documents destinés aux réunions seront disponibles sur Internet, et si les représentants choisissent de les lire en ligne, alors il n’y aura plus besoin d’envoyer de documents papier.
S’agissant du gîte et du couvert, une préoccupation générale sera d’être encore plus sobre. GAO Lifeng, Vice-directeur de l’Hôtel Xizhimen, qui reçoit les deux délégations, a déclaré : « Cette année, nous ne fournirons pas d’eau minérale en bouteille, des tasses de thé seront proposées sur place aux députés et représentants et de l’eau chaude sera disponible dans les chambres ». Les restaurants devront tous les jours vérifier et approuver le nombre de repas, et réduire de 20 % la quantité de nourriture en fonction des estimations.
NIE Yuming, chauffeur de taxi à Beijing, a déclaré aux journalistes que cette année on ne voit pas de comportements et de paroles excessifs, et qu’on parle plus souvent de « lutte contre la pollution », de « construction de logements abordables », de « légalité de l’impôt » et autres sujets liés directement à la vie des gens, « Je trouve que nous sommes plus proches des Deux Sessions ».

*

L’ascendant croissant de l’Internet sur les questions au gouvernement en Chine

Lors des Deux Sessions, le thème interactif intitulé « J’ai une question à poser au Premier ministre » proposé par le Forum Qiangguo du Quotidien du Peuple en ligne, site majeur de nouvelles sur Internet en Chine, a attiré de nombreux utilisateurs : depuis son introduction voici deux semaines, plus d’un million d’internautes y ont participé de façon interactive. C’est la dixième année consécutive que ce programme de questions au gouvernement lors des Deux Sessions est mis en œuvre. Les sujets qui y sont les plus évoqués sont l’éducation, les soins de santé, la retraite et la sécurité sociale, la lutte contre la corruption, la répartition des revenus et le développement économique.
Le site du Quotidien du Peuple en ligne dépend du journal Le Quotidien du Peuple, organe officiel du Comité central du PCC, et son Forum Qiangguo en est la communauté interactive la plus influente ; permettant aux responsables politiques d’échanger avec les internautes sur des sujets politiques, cette plateforme où l’on peut échanger des propos de façon équitable est très appréciée des internautes.
Parmi les messages laissés cette année par les internautes sur « J’ai une question à poser au premier ministre », les trois questions qui ont le plus suscité l’intérêt des internautes sont, « après les résultats significatifs de la campagne Frapper les tigres, celle consistant à Ecraser les mouches sera-t-elle intensifiée ? » « Comment superviser les leaders et s’assurer de l’utilisation commune des fonds publics » et « Y a-t-il un calendrier d’augmentation des salaires des agents publics ? », qui montrent que le peuple chinois s’intéresse beaucoup à la lutte contre la corruption, la réforme des salaires de la fonction publique et d’autres sujets. En outre, en plus de la réforme de l’éducation, des retraites et d’autres sujets liés au niveau de vie qui continuent également à intéresser de plus en plus de gens, les discussions sur le développement des petites et micro-entreprises, le commerce électronique, les risques des achats en ligne et d’autres nouveaux domaines sont également en augmentation.
Quant aux personnes qui posent le plus de questions, ce sont les enseignants, les médecins, les ouvriers, les fonctionnaires, les agriculteurs et les retraités. Les post-60, 70 et 80 sont les catégories d’âge qui ont le plus participé. Des personnes de tous âges et tous milieux expriment leurs préoccupations sur le même réseau de plates-formes d’expression politique, les post-90 posant surtout des questions sur le « fardeau fiscal » et les post-80 sur les « revenus », tandis que les post-70 se préoccupent davantage de « l’éducation des enfants », et les post-60 et post-50 des « soins aux personnes âgées ».
Les « questions aux politiques en ligne » sont un moyen pour le gouvernement chinois de mieux connaitre les sentiments du peuple, de collecter des avis, et de montrer que ce qui est pris au peuple est bien utilisé pour les intérêts du peuple. Cela a pour but de parvenir à mettre en place un système de prise de décisions scientifique, démocratique, et d’être pleinement au service du peuple.

Lors des Deux Sessions de 2013, le programme « J’ai une question à poser au Premier ministre » a dépassé les deux millions de participants. Cette année, une version mobile a été lancée, et par l’entremise de systèmes comme les micro-blogs WeChat, les clients mobiles et l’Internet sur téléphone portable, elle reflète la volonté d’exploration et d’innovation du gouvernement chinois envers les canaux de « questions aux politiques en ligne ».

*

Les opportunités et défis de la diplomatie chinoise

CUI Tiankai, membre du Comité national de la CCPPC et ambassadeur de Chine aux Etats-Unis, et CHENG Yonghua, membre du Comité national de la CCPPC et ambassadeur de Chine au Japon, ont récemment accordé un entretien aux journalistes du Quotidien du Peuple pour évoquer le développement et d’autres sujets concernant les relations diplomatiques bilatérales sino-américaines et sino-japonaises et trilatérales sino-américano-japonaises.

1) Sur les relations sino-américaines

Selon CUI, « ce qui compte, pour un développement sain et stable des relations sino-américaines, ce n’est pas qu’il n’y ait aucun problème, mais que l’on puisse les contrôler efficacement et de façon constructive ». S’agissant des changements qu’ont connu les relations sino-américaines l’année dernière, l’ambassadeur CUI estime qu’elles ont fait des progrès positifs en 2014, et qu’il y a de nouvelles tendances, comme par exemple, l’établissement de nouveaux moyens de communication entre les dirigeants des deux pays, à savoir des discussions sur les relations bilatérales, les questions régionales et internationales sur une petite échelle, sur les sujets les plus divers et enfin très approfondies. L’année dernière, la Chine et les Etats-Unis ont continué à élargir leur coopération, comme en témoignent la publication en novembre de l’année dernière de la « Déclaration conjointe sino-américaine sur le changement climatique » ou les négociations de l’accord d’investissement sino-américain. La Chine et les États-Unis sont de plus en plus capables de faire arriver à maturité et à contrôler de façon efficace certaines des différences et des problèmes qui existent entre les deux pays. En septembre 2015, le Président XI Jinping sera invité à se rendre en visite aux États-Unis, ce sera un moment fort et un sommet du développement des relations bilatérales cette année.
Selon Monsieur CUI, s’agissant des négociations de l’accord d’investissement sino-américain, « les relations économiques et commerciales sino-américaines sont un élément important des relations bilatérales dans leur ensemble, et leur réussite permettra d’offrir un cadre juridique plus efficace et plus fiable aux relations économiques et commerciales entre les deux pays ».

2) Sur les relations sino-japonaises

Selon CHENG Yonghua, « la confiance mutuelle actuelle entre la Chine et le Japon est loin d’être suffisante, et la dynamique de leur amélioration est encore fragile. Nous espérons que le Japon respectera ses promesses, suivra vraiment les quatre documents politiques établis entre la Chine et le Japon et le consensus de principe en quatre points pour résoudre ce problème ».
En novembre 2014, le président XI Jinping a rencontré le Premier ministre japonais Shinzo Abe au cours de la réunion de l’APEC. Selon CHENG Yonghua, ce fut un événement marquant pour les relations sino-japonaises. Auparavant, les deux parties avaient publié un consensus de principe en quatre points, très important pour les relations sino-japonaises. « Le consensus de principe en quatre points est une confirmation de la volonté de poursuivre le respect de l’esprit et des principes des quatre documents politiques pour traiter de façon adéquate les questions pertinentes, et de promouvoir l’amélioration et le développement des relations. Mais pour dire les choses franchement, la confiance mutuelle entre la Chine et le Japon est encore loin d’être suffisante et la dynamique de leur amélioration est encore fragile. Nous espérons que le Japon tiendra ses promesses, qu’il suivra vraiment les quatre documents politiques établis entre la Chine et le Japon et le consensus de principe en quatre points pour faire face aux problèmes ».
Le 19 mars 2015, le Japon et la Chine auront un dialogue sur la sécurité, pour la première fois en quatre ans. Selon CHENG Yonghua, le dialogue sur la sécurité sera pour la partie chinoise l’occasion d’expliquer sa politique étrangère indépendante et sa politique de sécurité pacifique, et d’exhorter le Japon à reconnaitre de façon objective et traiter de manière rationnelle le développement de la Chine, et de ne pas exagérer ou fabriquer une « théorie de la menace chinoise ». Dans le même temps, la Chine fera part de ses préoccupations face à certains ajustements de la politique militaire japonaise, et incitera la partie japonaise à adhérer au développement pacifique.

3) Sur le 70e anniversaire de la victoire dans la guerre mondiale contre le fascisme et de la Chine dans la guerre de résistance contre le Japon

Cette année est le 70e anniversaire de la victoire dans la guerre mondiale contre le fascisme et de la victoire du peuple chinois dans sa guerre de résistance contre le Japon, et à cette occasion la Chine organisera des activités commémoratives. Selon l’ambassadeur CUI, « la guerre de résistance de la Chine contre le Japon est une partie très partie importante de la guerre mondiale contre le fascisme et la Chine fut le principal champ de bataille du front oriental. Nous en avons subi la plus longue durée, fait les plus grands sacrifices, mais franchement, à ce stade, nous n’avons jusqu’à présent pas reçu la reconnaissance et l’attention internationale, et j’espère que, grâce aux commémorations de cette année, cette situation pourra changer ».
Selon CHENG Yonghua, le 70e anniversaire de la victoire est aussi une opportunité pour le Japon. La guerre a pris fin il y a 70 ans, mais la communauté internationale estime généralement que le Japon porte également une certaine responsabilité. Que le Japon puisse ou non se débarrasser de ce fardeau ne dépend que de lui-même. « Je pense que ce n’est qu’en regardant l’histoire en face que le Japon pourra s’alléger de ce fardeau, qu’il pourra regarder vers l’avenir et renforcer la confiance mutuelle ».

4) Sur les relations trilatérales sino-américano-japonaises

Sur le développement des relations trilatérales sino-américano-japonaises, CUI a dit : « Nous espérons que les relations sino-américaines, les relations sino-japonaises et les relations américano-japonaises pourront se promouvoir mutuellement, et qu’aucun autre pays ne considérera l’autre comme un rival ou un ennemi. Nous voulons éviter des relations à somme nulle entre les grandes puissances de l’histoire ».
CHENG Yonghua pense que la Chine, les Etats-Unis et le Japon devraient établir une interaction positive entre eux. « Je dis souvent au Japon, l’idée américaine d’endiguement de la Chine est dépassée, c’est une mentalité de guerre froide. Ce qu’il faut faire maintenant, c’est examiner de façon positive comment les parties pourront coopérer et renforcer la confiance mutuelle ».